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Le bruit de mes pas s'arrêtent dans le tournant d'un énième couloir. J'ouvre discrètement la fenêtre avant de laisser mon regard impénétrable scruter chaque individu.

- Allez on court !

Le piaillement des oisillons viennent bercer les ordres que dicte le caporal Park. Les novices dégoulinent d'efforts physiques. Certains s'écroulent, ils semblent terrifiés à l'idée d'être renvoyés.

Fièrement, j'inspire une bouffée d'air. Je vais pouvoir observer de quoi regorge ces hommes, ceux qu'on sous-estime trop à mon goût et mérite une seconde chance. Par ailleurs, regarder Seonghwa s'armer de patience est un spectacle rare, amusant par la même occasion.

Ce n'est que le premier jour et voilà déjà que je m'agace sur la paresse du temps.

Parmi les garçons qui trottent à m'en faire sentir toute chose, un retiens mon attention. Un peu trop longtemps. Son pantalon est troué, sa chemise à l'air de transpirer le souffle d'un cadavre des souterrains. Je grimace, pourtant il a un beau visage.

- Deux minutes de pause !









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Légèrement essoufflé, je m'arrête en reprenant lentement ma respiration avant qu'un frisson m'engourdisse l'échine. Je fronce les sourcils puis observe les alentours, mais il n'y a personne hormis quelques hommes piètrement étalés dans l'herbe. Un sentiment étrange alourdit mes épaules.

Je me sens observé.

- Mettez-vous deux par deux, ordonne un écuyer.

Le caporal Park nous regarde valser vers un partenaire. Enfin...nous, plutôt les autres. Mes yeux font de même. J'observe les autres se faire face. J'ignorais d'ailleurs que nous étions un nombre impair.

Le vent se lève.

De son air éternellement flegme, le haut gradé à la chevelure rouge reporte son attention sur moi. Nous nous fixons quelques instants jusqu'à ce que ses pensées ne brûlent ses yeux. M'enfin, personne ne le remarque. Revenant sur ses deux pieds, il tique en jaugeant le nombre impair.

Après quelques minutes silencieuse, il soupire discrètement en confiant son arme à un des gardes à sa droite, puis quitte les marches sur lesquelles il est resté sans daigner bouger.

Les candidats ne sont d'ailleurs pas les seuls à avoir l'œil rond, je ne réalise moi-même pas ce qui est entrain de m'arriver, j'en prends conscience une fois qu'il est face à moi.

Ma rétine longe de manière réticente sa carrure. C'est donc mon adversaire ?

- Vous ? Je lâche.

𝗮𝗻𝗵𝗲́𝗱𝗼𝗻𝗶𝗲 [woosan]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant