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San

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San



- En garde.
Le fleuret en main, ils patientent calmement, le regard accroché à celui de leur adversaire, buste courtois. Le général Park étire le silence en se satisfaisant du rythme de ses pas qui vadrouille entre chaque groupe. Prêts...allez !

Un frisson se hisse sur mon épaule, lui aussi les observe, notamment ce garçon à la chevelure diaprée qui se débrouille assez bien.

- Halte !
Ils se redressent puis reculent d'un pas.

L'art de toucher son adversaire doit demeurer différent de ce à quoi ils devaient s'attendre.
L'escrime est un art comme un sport de combat nécessaire à maîtriser pour se rendre sur le front. Il n'est pas simplement question de brandir une lame et trancher la chair de son adversaire mais également de recourir à son corps. Un mouvement technique parfaitement assimilé après quelques heures d'acharnement est ce qui a sauvé Yunho et Seonghwa plus d'une fois.

- Ah ! Te voilà. J'aurais dû m'en douter...
Je sursaute en me décalant du rebord. Les talons de mon laquais fulminent depuis le bout du couloir. Il se rapproche avant de s'arrêter à quelques mètres en me faisant une révérence.

- Bonjour Jongho.

- Tu ne mérites même pas que je m'incline, il maugrée, les sourcils froncés. Depuis maintenant un demi tour de montre que je te cours après. Tu n'es pas même fichu de respecter tes rendez-vous.

Oh. J'ai encore oublié le maréchal-ferrant chargé d'apprêter ma monture pour ma venue au centre de la capitale, demain après-midi.

- J'avais des rencontres ce matin ? Je demande innocemment en dressant un faux sourire embarrassé au coin de la joue.

- Tu mérites de glisser sur un excrément, raille-t-il. Tu devais te rendre à dix heures aux écuries pour faire part de tes requêtes au maréchal.

Du bout des doigts, je saisis la toquante reposant dans la poche de mon costume.
Onze heures et deux minutes.

J'expire profondément en fermant la fenêtre.

- Faites lui savoir mes plus sincères excuses mais que j'étais débordé, j'intime à mon cousin en le suivant désormais à travers les couloirs du château.

- Occupé à guigner les malappris oui. Cela va faire une semaine que tu t'éprends de cette fenêtre à des heures aléatoires de la journée au lieu de t'atteler à ton travail.
Il lève les yeux au ciel pendant que nous descendons les escaliers.

Je souffle discrètement en scrutant l'azur du ciel derrière le carreau des fenêtres. On dit que le roi à tous les droits mais on continue à me dicter des ordres contre ma volonté, sur la conduite que je dois adopter.

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⏰ Last updated: Feb 08, 2023 ⏰

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𝗮𝗻𝗵𝗲́𝗱𝗼𝗻𝗶𝗲 [woosan]Where stories live. Discover now