Sauver ou abandonner #6 | Légende

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Elena

Je suis dans la chambre avec mes filles qui dorment dans leur couveuses. Nathan ne devrait pas tarder puisqu'il a eu ses cours à l'université. J'ai dû laissé mes filles seules avec les médecins. Leur états se dégrade vraiment rapidement, j'en ai la boule au ventre. Je ne suis vraiment pas tranquille de savoir qu'elles sont vraiment malade. Et puis cette histoire de greffon me tourne en boucle dans ma tête. Je ne sais pas du tout ce que je dois faire. J'en ai beaucoup parlé avec Damien qui semble tout aussi inquiet que moi. Je suis déprimée de savoir que mes filles sont malades. Avec Nathan, je n'ose pas parler de ce sujet avec lui par peur que ça ne le contrarie. 

Je suis assise sur une chaise tourner vers mes deux filles qui étaient brancher de partout. Soudain, j'entends que quelqu'un toque à la porte. Je suppose que c'est encore une soignante qui vient surveiller l'état d'Ella et Ana. Je donne l'autorisation à la personne qui pousse la porte. Mais par surprise, je tombe sur Yolène qui avait un petit sourire sur son visage. Je lui rends aussi le sourire et elle entre entièrement dans la chambre. Ses yeux se tournent automatiquement vers les couveuses dans lequel sont mes filles. Elle s'arrête brutalement en ouvrant les yeux en grand et en mettant sa main devant sa bouche. Puis elle me regarde et je lui fais un petit sourire triste. 

Yolène : Oh wew je ne pensais pas que j'allais voir les filles dans cet état 

Elena : Et pourtant c'est le cas... 

Elle s'approche de la couveuse de Ella et la regarde un court instant avant de tourner de nouveau la tête vers moi. 

Yolène : Le fait d'avoir vu Pierre tout à l'heure brancher de partout m'a fait bizarre. Mais alors là c'est un autre level.. 

Elena : Eh oui... 

Elle s'approche de moi et elle vient prendre une chaise qui traînait dans la chambre pour s'asseoir dessus juste en face de moi. Elle regarde les couveuses avant de dire. 

Yolène : C'est tellement angoissant de voir ça comme ça.. Genre c'est des bébés quoi.. 

Je ne réponds pas, je ne peux pas. Je baisse la tête et elle me regarde avant de sentir ses mains se poser sur les miennes. 

Elena : Elles sont dans ces couveuses depuis que je les ai emmener à l'hôpital... Les médecins ont fait absolument tout les examens pour au final trouver une maladie qui peut les faire mourir... 

Yolène : Je viens de voir ton père et il m'a mit au courant de ce qu'il se passe... 

Elena : Je ne sais plus du tout quoi faire... Chaque minutes que je passe ici auprès d'elle me fais remonter le temps... J'ai l'impression que je suis vraiment maudite Yolène... 

Yolène : Mais arrête de dire ça Elena ! Ca ne va pas la tête ?! Il faut que tu te montre beaucoup plus forte pour tes filles ! Tu les aimes non ? Alors tu dois te battre et relever la tête face à ça ! Tes filles vont s'en sortir j'en suis persuadée.

Je sens une larme coulé sur mon visage et elle me l'essuie en un claquement de doigt. Puis elle me dit avec une voix très sérieuse. 

Yolène : Non Elena ! Je ne suis pas d'accord ! Je ne veux pas te voir pleurer d'accord ? T'es une femme forte non ? Tu t'es sortis d'une maladie qui a failli aussi te coûté la vie, t'as refais ta vie après avoir rencontrer Nathan et tout se passe pour le mieux pour toi avec lui ! La preuve on a pas cette chance ! Et puis tu es maman quand même ! T'as mis au monde deux petites princesses juste trop mignonnes qui te ressemblent vraiment ! Mais dis-toi que la maladie que porte tes filles, tu dois faire en sorte pour que ça devienne ta force ! Déjà que tu es une maman parfaite, Ella et Ana ont vraiment de la chance d'être tomber dans une famille comme la tienne. Arrête de pleurer Elena d'accord ? Ton père est médecin et il a pleins de collègues qui vont tout faire pour que tes filles soit sauver. Mais en attendant, il ne faut pas que tu baisse les bras ! J'ai cru comprendre que tes filles avaient besoin d'un greffon pour les sauver ! Alors vraiment il faut que tu ouvre les yeux sur ce qu'il y a de positifs ! Si on trouve rapidement quelqu'un pour un don pour les filles, tu vas enfin pouvoir vivre ta vie tranquillement d'accord ? Tu comprends ce que je veux te dire Elena ?

Je souris simplement avant de dire d'une voix basse.

Elena : Je peux te dire un secret...?

Yolène : Tu sais très bien que tu peux tout me dire Elen'

Elena : J'y réfléchis depuis longtemps déjà et... Je me sens impuissante face à la maladie de mes filles tu le sais très bien.. Mais depuis que j'ai appris la maladie qu'elles avaient et qu'il fallait un greffon pour les sauver, j'ai commencé à beaucoup réfléchir.. Et un soir j'en suis venue à la conclusion que... Si les médecins ne trouvaient pas de donneurs sur la liste, je... Je pourrais peut-être donner un bout de mon foie à l'une d'entre elles... Mais le truc c'est qu'il me faut une deuxième personne pour sauver l'autre jumelle... Puisque si je sauve seulement une seule de mes filles, ça serais un acte de crime... Du coup je ne sais plus du tout quoi faire.. 

Yolène : Mais tu n'en as pas parler à Nathan ? Peut-être qu'il pourrait t'aider ou quoi ? 

Elena : J'ose pas.. Parce que j'ai l'impression que depuis que les filles sont à l'hôpital, il ne veut pas entendre parler de cette histoire.. Dès que j'essaie quand même de lui en parler, il change de sujet.. 

Yolène : Il est inquiet tout comme toi et je vous comprends.. Tu sais, c'est pareil pour moi avec Pierre. J'ai peur aussi qu'il meurt mais je me dis toujours qu'il a le droit de vivre et qu'il a encore de belles années devant lui. Si ça aurait été un papy de 70 piges, là je ne sais pas. Mais vraiment essaye d'en parler avec lui, c'est une bonne chose la communication entre couple. Tu le sais très bien pourtant. Et puis si ça se trouve, lui aussi serait chaud pour donner un bout de son foie à l'une de ses filles biens aimées. 

? : Tu as raison Yolène...

Je regarde en direction de la porte et je vois Nathan qui se tenait avec son sac de cours sur le dos. Il avait les larmes aux yeux avec un petit sourire sur ses lèvres. Yolène se lève en souriant aussi doucement. Lui, s'approche de nous d'un pas lent. 

Nathan : Si tu veux donner pour tes filles, je te suivrais jusqu'au bout... Et puis si tu as besoin d'une autre personne pour sauver l'autre filles, je veux bien me mettre avec toi pour la sauver.

Je souris et rougis comme une petite imbécile. J'entends ensuite Yolène ricaner doucement.

Yolène : Je vous avoue que c'est un peu cucul ce qu'il se passe mais je vous trouve adorablement mignons tout les deux. 

Je rigole un peu comme Nathan. Elle laisse ensuite la place à mon copain pour qu'il vienne m'embrasser doucement. Quant à mon amie, elle s'est éloignée de nous en souriant tendrement. Puis quand je me sépare de mon petit-ami, elle dit en croisant les bras et ayant un petit sourire en coin. 

Yolène : Je suis un peu jalouse quand même de voir un couple aussi heureux que le vôtre 

Elena : Yolène voyons.. 

Yolène : Oh mais t'inquiète pas Elen' c'est bien aussi d'être toute seule, sans copain sur le dos ! Tu peux faire des conneries, tu peux t'amuser comme tu le peux et surtout t'es libre de faire tes propres choix. 

Nathan : En te mettant quand même quelques barrières pour ne pas faire trop de dégâts !

Yolène : Oui bah hein ! Je suis majeure et vaccinée donc ça va aller

Je rigole et je viens vers elle d'un pas lent. Elle me prend les deux épaules et me dis en souriant doucement. 

Yolène : Je préfère te voir sourire que te morfondre ma future donneuse

Elena : Rien n'est encore fait pourtant 

Yolène : Mais je prie quand même pour que la princesse Elena Davalor finisse par devenir une super héroine !

Nathan : Tu as bu avant de venir Yolène ?

Yolène : Bah écoute, docteur Hugues Dolen m'a fait une prise de sang mais je pense qu'il a mit de la drogue dedans ! Ca fais du bien quand même de se sentir comme ça 

Je rigole et elle vient me prendre dans ses bras. Ca fais un moment que je n'ai pas vécu ce genre de chose avec elle. C'est vraiment une fille avec beaucoup de caractères mais mon Dieu avec un humour incroyable ! Elle est capable de te faire rire quand ça ne va pas et te fais te rendre compte que dans la vie, il y a pire comme douleurs intérieurs ! C'est aussi pour ça que je l'adore... Elle fait toujours en sorte pour que ses amis ne soit pas en train de se morfondre ! Elle m'impressionnera toujours cette fille, j'en suis sûre et certaine !