Chapitre 14

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Amaryllys

Putain mais il fait trop chaud !

Je ferme ma valise et me lève à la recherche de la télécommande pour allumer le climatiseur mais je ne la trouve pas. Je tombe sur le lit en fermant les yeux, jurant en italien en maudissant Mercedes sur quarante-cinq générations.

L'air est trop lourd, je dois sortir de cette chambre ou je vais finir par péter un câble. Arrivée dans le couloir, je lâche un autre juron face à la chaleur écrasante.

Argh, je vais crever.

J'entre dans la chambre de Mercedes où je me sens tout de suite bien à cause de la climatisation allumée. Je tombe sur son lit pour profiter de l'air reconditionné.

Je ne me suis jamais sentie aussi bien.

La lumière allumée dans la salle de bain me force à me lever. J'ouvre la porte et tombe nez à nez avec Mercedes qui ne me remarque pas d'abord vu qu'il a la tête rejetée en arrière, fixant le plafond.

Quand il me regarde enfin, mes yeux se posent sur la cigarette qui bougent au rythme de ses lèvres.

-Qu'est-ce que tu veux ?

-Oh bonne idée, dis-je en me déshabillant. Un bain m'aiderait encore plus.

J'enjambe la baignoire et m'assois entre les cuisses de Mercedes. Je me détends en étirant mes jambes puis je pose ma tête sur son torse en fermant les yeux. Je pousse un long soupir satisfait à cause de la froideur de l'eau qui me détend aussitôt.

J'avais raison.

-Ça va ? Je ne te dérange pas ?

-Ferme ta bouche et laisse-moi profiter de mon moment de détente. Il fait chaud, ok ?

-Pourquoi tu n'es pas allée nager si tu as si chaud que ça ?

J'ouvre brusquement les yeux face à cette révélation.

-Je n'y avais pas penser, j'y vais, dis-je en voulant sortir de la baignoire.

Mais Mercedes enroule ses bras autour de moi pour me forcer à rester dans la baignoire.

-Ah non, bella. Tu restes ici, avec moi.

-Lâche-moi !

Il me fait tourner - par je ne sais quel moyen - et je me retrouve en face de lui. Nonchalamment, il écrase sa cigarette dans le cendrier près de lui  puis il relève mon menton avec son index pour que je le regarde dans les yeux.

Avant, la couleur bleu-marron de ses iris me déstabilisaient bien que je ne l'ai jamais avoué mais maintenant, j'ai envie de renverser de l'acide dans ceux-ci pour lui faire perdre la vue.

-Tu es venue de ton plein gré dans cette baignoire, personne ne t'a demandé de le faire donc tu ne bougeras pas.

-Me forcer à rester avec toi est une preuve de ta folie parce qu'un humain normalement constitué n'obligerait pas quelqu'un à rester avec lui.

-Qui t'a demandé de me rejoindre ?

-À la base, je suis venue pour l'eau, pas pour toi.

𝐀𝐓𝐓𝐈𝐑𝐀𝐍𝐂𝐄 𝐌𝐀𝐋𝐒𝐀𝐈𝐍𝐄.𝐓𝟏Où les histoires vivent. Découvrez maintenant