Chapitre 4

724 48 18
                                    

POV Léo

J'ai enfin fini ma journée, et comme promis Jules est devant la porte de la librairie, je lui sourit et il me prend par le bras en m'emmenant en vitesse dans sa voiture. On ne se dit pas un mot mais il pose sa main sur ma jambe pendant qu'il conduit. immédiatement je sens que je commence à avoir chaud. Je pose ma main sur la sienne pour ne pas qu'il monte plus haut et je le vois avoir un grand sourire.

On commence déjà à avoir chaud monsieur ?

- Ne m'en parle pas, dis-je en soupirant.

Il me regarde très intensément, je sais déjà comment je vais finir. On arrive en dessous d'un immeuble et on rentre dedans, il me prend par la main et me tire dans l'ascenseur. Dès que nous sommes à l'intérieur de celui-ci, je sens une chaleur commencer à prendre mon corps. Il me plaque délicatement contre les parois de l'ascenseur et me frôle délicatement, baladant ses doigts partout sur mon corps déjà en feu. Je me cambre légèrement en poussant un faible gémissement.

- Ne fais pas ce genre de chose, tu sais bien que ça me rend fou. Si tu savais ce que j'ai envie de faire à ce si joli corps, me chuchote-il.

- Qu'est ce qui t'en empêche de faire toutes ses choses ?

Il me fixe profondément puis les portes de l'ascenseur s'ouvrent et il me tire dans son appartement sans aucune délicatesse. Dès que la porte est fermée, il se jette sur mes lèvres, et me prend contre lui. On se sépare et je plonge dans son cou embrassant sa mâchoire et chaque parcelle de son corps.

Ellipse du moment.

Après ce long moment qui n'appartient qu'à nous, je suis allongé contre son torse, il passe sa main dans mon dos en rythme.

-Heureusement que demain on est dimanche, commence Jules, comme ça ma copine n'est pas là, et qu'on va pouvoir profiter tous les deux.

Je le regarde choqué à l'entente de sa phrase, il a une copine... Moi aussi par ailleurs mais ça fait quelques jours qu'on ne se parle plus.

- Ne crois pas que tout à changer non plus, me dis Jules, tu me plais toujours autant, mais jamais je n'assumerais d'être gay, alors toi et moi ça sera le week end et comme avant, je ne veux que personne ne le sache. Sinon crois moi la dernière fois seras la dernière pour toujours.

- Alors on a qu'a dire que aujourd'hui était notre dernière fois.

Il me regarde choqué et me place en fasse de lui.

Nan, jamais je ne pourrais te laisser dans les bras d'une autre personne. Je ne veux plus te perdre.

- Tu as bien quelqu'un, lui dis-je, si je ne me trompe.

Rien ne t'empêche d'avoir une copine, me dit Jules, mais un copain je refuse, je veux être le seul à profiter de ton corps comme ça.

- Tu n'as pas changé en fait...

Non, dit-il en rigolant, mais toi non plus tu retombes dans mes bras automatiquement.

- Je...

- Tu m'appartiendras toujours mon grand, je suis le seul à te faire autant d'effet.

Je le repousse et je vais récupérer mes vêtements. Je n'accepterais pas qu'il me traite comme ça une seconde fois. Il me prend le bras alors que je suis en face de sa porte.

- Je sais que tu ne résisteras pas longtemps, tu m'aime trop pour ça...

- J'aime ce que tu me fais, pas ce que tu es.

- On parie, dit-il en rigolant? Je suis sûr que tu sera de nouveau dans mon lit bientôt.

- Parie si tu veux, moi je ne mets plus les pieds ici.

Je l'entend rire ce qui m'agace fortement puis je pars de chez lui. Comment ai-je pu me faire avoir encore une fois, j'étais persuadé qu'il avait évolué je ne sais pas pourquoi, je sais maintenant que je ne peux pas faire confiance aux hommes car ils finissent toujours par nous trahir. J'ai les larmes aux yeux, je marche pendant 15 longues minutes, pendant lesquelles je ne cesse de me remettre en question, en arrivant à trois rues de chez moi et je vois Olivio assis à la terrasse d'un café à quelques mètres de chez moi. Je le vois lever les yeux vers moi et se redresser comme si il était interpellé par mon état, je n'ai envie de parler à personne sans mentir alors je fais mine de ne pas l'avoir vu et je continue vers chez moi et pars m'enfermer pour le week-end dans mon appartement.

Une fois arrivé dans celui-ci , je fond en larmes et je m'écroule au sol. j'en ai marre de me faire avoir à chaque fois, et le pire c'est que dans tout ça j'ai complètement écarté Clémence, je l'ai oublié en m'enfermant dans les bras d'un autre. 

Je prends mon téléphone et je me décide à l'appeler. Je dois lui dire la vérité. En plus de ça, ça fait une bonne semaine que l'on a pas parlé tous les deux. Le téléphone sonne, mais ne répond pas. Je me décide après 3 essaie d'appeler sa mère qui elle décroche directement.

Marianne... lui dis-je en pleurant.

-Léo... Pourquoi est-ce que tu ne réponds jamais quand on t'appelle...

- Je n'ai reçu aucun de vos appels, Marianne.

- Léo, soupire Marianne, je t'ai appelé au moins 20 fois. Il faut que tu rentres pour demain s'il te plait.

- Ça me semble assez compliqué. Pourquoi? Il y a un problème avec Clémence ? Elle ne me donne plus de nouvelles.

- Léo... Je suis tellement désolé.

Je l'entend s'effondrer en larmes de l'autre côté du combiné.

- Quoi ? Il se passe quoi ?

-Clémence était malade, elle le savait depuis bientôt cinq ans, elle nous a quittés il y a 2 jours. Son enterrement est demain.

-Quoi... ? Nan vous rigolez. Ce n'est pas possible...

- Nan Léo... On a essayé de t'appeler toute la semaine, tu n'as pas répondu avant.

Je laisse mon téléphone tombé par terre et je m'écroule. À nouveau la vie ne me laissera donc jamais un instant de répit.

-Léo ?

Je pousse un hurlement de douleur, pourquoi est-ce que le monde s'acharne sur moi. Ma respiration est saccadée et je n'entend que la voix de Marianne au loin dans mon téléphone mais rien n'y fait. Je ne veux plus entendre ni voir personnes. Je ne veux plus rien.

Le StalkerOnde histórias criam vida. Descubra agora