2 - Under the rain

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Lorsque je finis de faire les boutiques, il se met sauvagement à pleuvoir. Esteban a dit qu'il arrivera vers 16h et il n'est que 15h30. Ça ne m'aurait pas dérangé, si ce n'est que le centre commercial va bientôt fermer et que je suis un peu obligé de sortir.

Je prends donc mes affaires et décide d'aller attendre au parking, sous un petit abris. Il pleut des cordes, c'est le cas de le dire ! J'aurais mieux fait de rentrer directement avec Esteban tout à l'heure. Je vois tous ces gens sortir leurs parapluies et puis il y a moi à côté.

...

Il est déjà 16h30 et Esteban n'est toujours pas arrivé. Il ne reste plus que moi dans ce parking pourri : je suis trempé et mes nouvelles chaussures, on en parle pas...
Soudainement, je vois une voiture passer devant moi. Je décide donc de l'arrêter et de lui proposer de me ramener chez moi.

— Hé ! Tu peux me ramener s'il te plaît ?

— ...

Il me fait signe de la tête pour rentrer. J'ai du mal à voir de qui il s'agit mais c'est vraiment génial de me laisser rentrer.

— Merci beaucoup ! Je croyais que j'allais y rest...

Lorsque je me retourne, et que je découvre son visage, je m'aperçois qu'il s'agit du grand blondinet de tout à l'heure.

— Toi ?

— Oh non ! Sors de ma voiture !

— T'es sérieux ? Tu vas vraiment me faire sortir avec ce temps merdique ?

— C'est ma voiture !

— T'es vraiment têtu ! Tu le sais ça ?

— Je sais ! Maintenant sors !

— Si tu insistes, je m'en vais. Je ne peux rien faire de toute façon ! C'est TA voiture !

Argh ! J'ai vraiment la poisse avec ce gars. Je ne vois pas pourquoi il est si insolent.

— Attends ! crie t'il.

— Ça y est ? Tu as enfin changé d'avis ?

— Non ! Tu as oublié ton téléphone.

— Sérieusement ?

— Et tes affaires aussi.

— Argh !

— Quoi ? Tu veux que je les garde peut-être ?

— Fais ce que tu veux ! Tu me casse déjà les couilles donc autant faire tout ce dont tu as envie. Et puis, tu sais quoi ? J'en ai rien à faire !

— Ok ! Bye.

— Vas-y. T'es tellement doué pour fuir de tout façon.

— ...

— ...

Nos regards se croisent pendant un instant bref. Je crois que je viens de dire quelque chose qui l'a blessé mais, peu importe, il l'a mérité après avoir été si ingrat avec moi. Il ricane. Pourtant je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de drôle.

— Comment tu t'appelle ?

— C'est à moi que tu parles ?

— Sans blague ?

— Angel. Et toi ?

— Moi ?

— Sans blague ?

— Allan ! Allan Akers.

— Allan Akers ?

— Yep.

— J'y crois pas !

— Je sais, je suis tellement convoité. Je fais de la concurrence à tout monde: les filles, les garçons,...

Just between us Où les histoires vivent. Découvrez maintenant