22 - Alexander du Chêne

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Fermons cette petite parenthèse et revenons-en à nos moutons...

Salut ! Moi c'est...

— Ouvrez maintenant vos livres à la page 27 ! annonçait mr Armando.

Zut ! Le professeur m'avait coupé au moment même où j'allais me présenter à mon voisin.
Je crois qu'il ne m'a même pas entendu.
À vrai dire, il a l'air... stressé. Je le comprends !
J'aurais été tout aussi stressé de me retrouver dans cette classe de vipères pour mon premier année au lycée.

Cet Alexander avait les traits fins et délicats. Il me rappelait un de ces princes bien soignés de la Grèce antique ou un de ces mannequins de Versace. Il est vraiment radieux...
Pour être honnête avec vous, nous étions bien les seuls de notre classe à être vêtus de vêtements de marque : il mettait la toute nouvelle veste monochrome de chez Jean-Paul Gauthier, le wide jean d'Alexander Wang et des chaussures à plateformes Converses. Moi, je mettais le haut blanc de chez H&M et le même jean que lui mais en destroy.
Je sens qu'on va bien s'entendre sur ce point là...

Finalement, il s'était retourné dans ma direction, fît un petit sourire, avant de rabaisser la tête. Je crois bien qu'il avait senti mon regard pesant sur lui... J'en rougissais, tellement que je me suis mis à regarder derrière moi.
Et, bien évidemment, Allan était là, assis à côté de Troy Philips.
En somme, quatre beaux jeunes hommes étaient concentrés sur ces deux tables. Sans m'en vanter bien sûr...
Allan me fixait tout comme je fixais Alexander.
Cette journée s'annonçait interminable mais, comme à l'accoutumée, j'avais parlé beaucoup trop vite !

La sonnerie qui annonçait la fin des cours retentissaient. Ça ne voulait dire qu'une chose : pause déjeuner !
Sans trop m'en rendre compte, mon voisin s'était éclipsé en même temps que Troy. Ils doivent sans doute se connaître, d'une manière ou d'une autre...

Tout le lycée s'était mobilisé à la cafétéria en voyant les élèves de notre classe. À vrai dire, les élèves de notre classe ont toujours été des sujets de diverses discussions, de remarques, voire même, d'addiction... C'est assez compréhensible car tous les plus beaux élèves du lycée se trouvent dans cette classe. C'est à croire que la direction a fait exprès de les mettre dans une même classe.
Le fait est que les gens s'enflamment toujours durant les pauses déjeuner.

J'étais assis à notre table habituelle avec Ethan et Bruce depuis une bonne vingtaine de minutes avant qu'Allan n'apparaisse comme un fantôme. Il avait un énorme sourire aux lèvres en me voyant, à en croire qu'on s'était remis ensemble.

— Salut les gars ! disait-il toujours avec le même enthousiasme.

— Allan ! Mon pote ! répondait gracieusement Bruce. Ça va ?

— Ouais. Ça fait un bail qu'on s'est pas revu on dirait ! C'est comment l'Italie ?

— La dolce vita bébé ! C'est tellement parfait ! Vous devriez penser à y aller un de ces quatre.

— On verra bien...

— Bon les gars je dois y aller ! Ari et Samantha m'attendent.

— Bonne appétit Bruce ! disais-je en le saluant.

— Ciao Angelito de mi corazon ! À plus les autres.

À mesure que Bruce s'éclipsait, je voyais au loin Cameron s'approcher de la table d'un Alexander solitaire. Le connaissant, je savais qu'il allait le harceler ou encore le forcer à faire je ne sais quoi. Je m'approchai donc à vive allure.

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