•Lettre 9•

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28 Septembre 2022, 1h01

"Cher Chan, je ne sais plus si ça fait longtemps ou non, quoique cela fait un temps que je n'ai plus écrit ces deux mots. Aujourd'hui, comme tous le temps n'est ce pas, je viens parler de moi; en fait, tu es la seule personne à qui je m'exprime aussi égoïstement.

Tu sais le temps passe tellement vite, tu dois sûrement penser la même chose d'ailleurs, si vite qu'une nouvelle année scolaire commence pour moi; un nouveau chapitre, de nouvelles personnes, de nouvelles histoires. Mais comme tu le sais si bien maintenant, la plupart de mes histoires finissent par se retourner contre moi.

J'ai peur, peur de tellement de choses, mais surtout peur d'une dimension; les histoires d'amour n'ont jamais été mon point fort, serait-ce mes lectures incessantes qui fausseraient mon jugement? à force de connaître émotion et sensations à travers des lignes encrées, suis-je devenue moi aussi un personnage de papier?

Tu sais, il y a une heure à peine, je tremblais de la tête au pied, car j'ai fait une faute qui me doit d'être réparée; je suis accolée, pétrifiée, se jeter tête la première dans un face à face n'a jamais été quelque chose que j'aimais, surtout quand mes sentiments y sont conviés.

Je suis faible, si faible, je suis apeurée telle une enfant dans le noir; cette dimension est obscure, et j'y avance à tâtons, cherchant en vain cette lumière qui me guidera. Nombres de fois, des éclats se feront à moi, me faisant approcher avec entrain, mais cette éclat n'est qu'une flamme, une flamme brûlante qui brûlera tout y compris mon coeur. Dans cette dimension où je suis étrangère, je n'ai pas peur pour moi, mais de moi. J'ai peur de blesser, de confronter, de parler, j'ai peur d'exprimer les émotions qui gâtent mon coeur, qui le serrent en étau dans cette poitrine opprimée.

Alors, tel l'enfant dans le noir, je m'immobilise. Je cherche ce petit bout de lumière dans un recoin de ma poche, éternel, simple illusion dans cette dimension, et je le contemple, j'y plonge, car tout dans cette lumière est familier. Ainsi je m'arrête, contemplant mon coin de lumière, peut être qu'un jour, un éclat doré viendra m'éclairer"

Cher Chan,Où les histoires vivent. Découvrez maintenant