7. Prise de conscience

13 1 0
                                    

Ils lui font avaler ses médicaments.

Elle garde les yeux fermés.

Elle ne les ouvre plus.

...

Hélène

2017

J'ai couru, énormément, sans savoir où j'allais.

Ils me suivaient, j'en suis certaine.

J'entendais leurs voix derrière moi, me criant de ma m'arrêter , parce que dans tous les cas ils me retrouveront.

J'ai hurlé.

Mais j'ai couru.

Et je me suis tapée, parce qu'ils me hurlaient de revenir, de faire demi-tour.

Il m'a dit que c'était dans ma tête, alors j'ai frappé ma tête pour qu'ils arrêtent.

Mais ça n'a pas marché. Ils ont continué, encore et encore.

J'ai traversé la route, ma sueur me collant au front, la pluie frappant mon corps frêle.

J'ai pleuré, j'avais mal.

Et j'ai vu sa maison, mais j'avais peur de rentrer.

Peut-être étaient-ils dedans ? A m'attendre ?

Alors je suis restée sur le trottoir, sous la pluie, je ne voulais pas rentrer.

Mais leurs voix m'ont suivi, je les entendais encore, à chaque coins de la rue.

Je suis sure qu'ils m'attendaient.

Bah alors Hélène, tu es redevenue une pute ?

Peut-être que tu n'as jamais arrêté après tout ?

C'est fou comme tu es si bonne !

Tu sais au lycée, on pourrait reprendre là où nous nous sommes arrêtés, Tu sais avant qu'il arrive.

J'aurais bien voulu te voir nous supplier, encore encore et encore !

- STOP, STOP, STOP !

Je suis tombée à genoux, je ne voulais plus entendre ses voix.

- A l'aide ! A l'aide ! S'il vous plaît !

- Hélène ! Oh mon Dieu !

Il m'a prise dans ses bras, je me suis débattue.

- Arrêtez, s'il vous plaît, je vous en prie, arrêtez !

- Hélène c'est moi Florent, allez ça suffit, chut, c'est fini. Ils ne sont plus là.

J'ai pleuré, tellement pleuré, je ne sentais même plus la pluie.

Il m'a porté, j'ai abandonné. Je me suis laissée faire.

Prouesses d'AntanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant