12. Le diable n'est pas toujours repoussant

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Esteban

Novembre 2017

Le temps passe et pourtant je ne nous vois pas progresser. Florent ne dis pas grand chose qu'en nous sommes chez lui, nous parlons peu, pas qu'il nous en veuille mais je pense que cette histoire de photos, commence à lui prendre sérieusement la tête.

Nous faisons comme ci rien ne nous toucher en public, mais la vérité est tout autre.

Hélène est en perpétuel danger, et nous n'y pouvons rien car le temps nous est manquant. Hélène vit chez Florent depuis la fameuse nuit. En réalité, je suis retourné chez elle, récupérer des affaires, la porte d'entrée n'était pas verrouillée, j'ai pu les récupérer sans croiser John ni Caroline.

J'ai eu de la peine en remarquant l'état de sa chambre. Elle ne mérite pas ça, alors après un entrainement je suis repassé chez elle, encore une fois n'importe qui pouvait rentrer, et j'ai tout nettoyé.

Ce soir là, j'au croisé Caroline, elle me regardait les larmes aux yeux, je n'ai rien dit, j'ai juste poursuivi ma tâche de rendre cette chambre à nouveau accueillante.

Je ne sais pas ce qu'il s'est passé cette soirée là, seulement qu'Hélène est arrivée chez Florent désorientée et totalement détruite.

Je ne doute pas sur le fait que John y soit pour quelque chose, mais je pense qu'il y a autre chose. Evidemment qu'il y a autre chose Esteban, regarde où elle vit et surtout avec qui elle vit.

Pourquoi n'as tu jamais rien fait ?

Je ne sais pas.

Hélène est un être complexe. Elle ne dira jamais qu'elle ne va pas bien, parce que sa mère ne l'a jamais laissé faire et son père est parti.

Mais à l'intérieur d'elle quelque chose a changé. Elle n'est plus la même, elle n'a jamais été pareille.

Cette pensée me retourne l'estomac.

L'ai-je déjà connu ?

Ai-je déjà pris le temps de la connaître ?

Qui suis-je pour elle ?

Ces questions m'ont tenues éveillé pendant des nuits entières, en effet nous sommes proches, nous partageons le même quotidien depuis des années, mais sommes nous réellement quelque chose ?

...

Hélène

Une heure est passée.

Puis deux.

J'ai arrêté de me torturer l'esprit. Il n'en valait plus la peine.

Je n'en valais plus la peine.

Je vis avec cette sensation de ne pas appartenir à mon corps.

Je me lève en trainant des pieds, nous devons nous entraîner comme tous les jours depuis deux semaines.

Nous avons repris les entrainements intensément, comme à l'époque, ça m'avait manqué, à vrai dire l'esprit de compétition, le stress de montée sur la glace tout cela me manque terriblement.

Prouesses d'AntanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant