9. Promis ? Promis.

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...

Hélène

2017

Je tourne encore et encore dans mon lit, sans arrêt. Mes yeux se sont ouverts il y a deux heures déjà, mais je n'ai pas eu la force de me rendormir.

L'angoisse de la revoir m'effraient.

Je n'ai pas la force d'y retourner, hier était bien trop éprouvant pour moi.

J'aurais voulu que les choses se passent autrement mais il faut croire que la chance n'est plus de mon côté.

J'entends Florent vagabonder dans la maison.

Je connais sa routine, j'ai passé tellement de temps avec lui, je sais exactement que dans quelques secondes il va venir toquer à ma porte me disant que le petit déjeuner est prêt.

- Hélène ?

Je souris malgré tout, Florent sera toujours comment remonter le moral des gens, même ceux portant le désespoir de la vie.

- Oui ?

- Le petit déjeuner est prêt.

Je me lève, ma tête tourne, j'ai l'impression d'être passée dans une machine à laver.

En ouvrant les rideaux je découvre la météo.

Le temps est gris je le définirai de maussade, ce qui n'annonce pas une bonne journée.

Je ne sais pas comment mes journées vont se dérouler à présent.

Je n'ai plus rien et il est hors de question que je retourne à la maison sans situation fixe.

Avant j'avais tout, une passion qui a réussi à devenir mon métier.

Une famille qui comptait beaucoup pour moi.

Je sors de la chambre, l'odeur du café me chatouille les narines. Mes pas sont lents, j'appréhende de le voir, Florent ne me dira rien, mais son regard me montrera à quel point je l'ai déçu.

- Bonjour.

Il lève les yeux de son café, me souriant gentiment.

- Bonjour à toi aussi.

Je m'assieds en face de lui, et me serre un verre de jus de fruits.

- Je suis-

- Ne t'excuse pas pour hier Hélène, tu n'as pas eu le choix, n'en parle plus, on doit régler ce malentendu avec Esteban aujourd'hui.

- Qu'allons nous faire ?

- Nous avons rendez-vous avec la fédération pour arranger ton cas au sein de la FCP.

Je baisse la tête ne voulant pas voir ses yeux.

- Tu penses que je suis malade ?

Florent souffle légèrement, posant sa tasse sur la table.

- Ta situation n'arrange rien Hélène, mais ne pense jamais que tu es folle.

Prouesses d'AntanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant