𝐅𝐑𝐈𝐄𝐍𝐃𝐒 | K. KENMA

𝟒- 𝐃𝐢𝐬𝐭𝐡𝐞𝐧𝐞

☙❦❧

Dix heure et demi.

Hana, accompagnée de Kenma et Kuroo, décorait soigneusement le salon de Bokuto pour son anniversaire. Les trois amis regardaient fréquemment l'heure, impatients de son arrivée.

— Akaashi vient de m'envoyer un message, informa Kuroo. Il reste plus que quelque minutes.

— Kenma, interpela Hana, va prévenir sa mère.

Le blond se leva lentement du canapé sur lequel il était auparavant assis, et se dirigea vers la cuisine. N'ayant que peu aidé, il n'eut aucun mal à faire le minimum d'effort pour la seule et unique demande que quelqu'un lui aie faite de la matinée.

— Ça doit être une tuerie de passer les premiers instants de son anniversaire chez son mec... commenta la blonde. Quel chanceux !

— Tu parles. Ils ont dû baiser toute la nuit. Je te parie dix balles qu'il viendra avec une tête défoncée et des suçons partout sur son cou. Idem pour Akaashi.

— Gros pervers ! s'exclama-t-elle en donnant un léger coup de poing à son ami sur l'épaule. Tout le monde n'est pas comme toi, je te le rappelle !

Voyant la mère de leur ami absent arriver, ils se turent immédiatement, ne voulant pas évoquer un sujet indécent devant elle. Les deux amis lui lancèrent un regard innocent et angélique lorsqu'elle apparut.

— Ça y est, il arrive ?

— Bientôt normalement. Akaashi m'a dit qu'ils étaient au bout de la rue.

— Oh la la ! dit-elle d'un air enjoué. Je suis si excitée ! C'est le premier anniversaire qu'il passera comme ça, avec ses amis et une longue journée toute préparée !

— Franchement, s'il aime pas... marmonna Hana.

— S'il ose ne pas aimer, crois-moi je lui en ferai voir de toute les couleu-

— Kuroo... le coupa-t-elle, comprenant qu'il ne devrait pas s'exprimer de la sorte en présence de sa mère.

Le noiraud leva les yeux aux ciel, trouvant qu'elle était assez décomplexée pour savoir rire avec eux. Il se tourna alors vers Kenma qui s'était écarté du groupe et se trouvait au fond la pièce, et l'invita à se rapprocher.

Ils retinrent tous leur respiration lorsqu'ils entendirent des bruits de pas derrière la porte d'entrée. Rapidement, ils se mirent tous en place pour accueillir avec surprise leur ami pour qui ils avaient passé toute la matinée à décorer sa maison.

Le silence s'installa. Le bruit de la clé qui s'infiltra dans le verrou se fit entendre. Et, lorsque la porte s'apprêtait à s'ouvrir, ils s'affolèrent tous, le cœur battant la chamade.

— JOYEUX ANNIVERSAIRE ! s'exclamèrent les trois jeunes adultes à l'unisson.

Les yeux écarquillés et la bouche entrouverte, Bokuto ne dit aucun mot. Son regard resta planté sur ses amis qui se tenaient immobiles, tous positionnés de façon ridicules en attendant qu'il réagisse.