18 - Brisée

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⚠️ TW :

Hello à tous !

Ce chapitre contient des scènes de violences physiques et sexuelles détaillées qui pourraient heurter la sensibilité de certains. Si vous ne vous sentez pas de le lire, je vous ai rédigé un petit résumé dans ma note de fin pour vous mettre à jour sur la situation ainsi que des petits détails que vous aurez loupé.

L'abus sexuel est principalement traité ici, mais le chapitre contient également des scènes violentes de bagarres / meurtres.

Prenez soin de vous avant tout ⚠️


J'ai passé deux jours entiers sans rien manger ni boire. Personne ne m'a rien apporté. De temps en temps, je parviens à m'assoupir, bien trop fatiguée pour me tenir éveillée. Ça ne dure jamais longtemps, généralement, ça se fait par tranches de quinze minutes. A chaque fois que je rouvre les yeux, j'ai l'impression d'être encore plus fatiguée qu'avant de m'assoupir.

Je n'ai pas la notion de temps. Je ne l'ai jamais eu, car j'ai été amené ici contre mon gré, pendant que j'étais inconsciente. J'ai envie de lutter et de me débattre pour me sortir des liens qui me rattachent à ma chaise, mais je n'ai plus aucune force. Et je sais que le pire est encore à venir.

La luminosité de la pièce commence à s'estomper, et je comprends que la nuit est en train de tomber.

Je tremble. Il fait très froid, là où je me trouve. Ou alors, c'est peut-être le simple effet de la faim, de la soif et de la fatigue. J'ai toujours autant mal à la tête. Je sais que j'ai saigné, je peux en sentir l'odeur. Plus le temps passe, moins j'ai l'impression d'être consciente de ce qu'il m'arrive et moins j'ai l'impression de ressentir la moindre chose.

Je n'ai pas peur, je n'ai pas mal, je n'ai pas envie de pleurer. J'ai simplement envie de dormir. La torture mentale que je m'inflige est probablement bien pire que tout ce qu'ils pourraient me faire vivre, ici. Du moins, je le pensais.

Alors que ma tête tombe légèrement, signe que je m'apprête encore à somnoler, la porte en face de moi s'ouvre. Je relève difficilement la tête. J'ai soif. Est-ce qu'on m'apporte à boire ?

L'individu face à moi me soulève le menton pour pouvoir croiser mon regard. Je distingue que son nez est dans un sale état, et je comprends après un moment qu'il s'agit sûrement de l'homme à qui j'ai mis un coup de tête le soir où ils m'ont enlevé.

Son sourire malsain pourrait me procurer des frissons, si j'en avais encore la force. J'ai vraiment très froid, comme si mes défenses immunitaires s'étaient mises sur pause et que mon corps devait se démerder pour survivre seul.

Je ferme les yeux et je sens les chaines qui me relient à ma chaise se détendre autour de mes poignets.

Quelqu'un est en train de me libérer ! Je savais qu'on viendrait me chercher.

Je déchante très vite et gémis en sentant une aiguille s'enfoncer dans la peau de mon cou. Ce n'est pas quelque chose que l'on fait quand on veut aider quelqu'un, généralement.

Ah oui, c'est vrai, il y a cet homme. Et cet homme n'est pas mon ami. J'ignore même si j'ai des amis, dans le coin. Je suis loin de ma ville natale, on m'y a arraché pour que je travaille pour quelqu'un dont je ne connais rien. Quelqu'un pour qui ma vie n'a pas plus d'importance que ça.

Je prie pour qu'il ne soit rien arrivé à ma sœur, j'espère sincèrement qu'elle va bien. Si Jay ne prend pas soin d'elle, je fais la promesse que je le tue !

Et moi... Est-ce que je vais mourir ?

Kyle a dit que j'allais travailler pour lui, alors j'imagine que non. Il devra bien me nourrir à un moment ou à un autre. Remarque, il peut me torturer sans pour autant me tuer.

Le Coup FatalWhere stories live. Discover now