Chapitre 8

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La semaine suivante est passée super vite. Je n'ai revu Ashton que deux fois pour faire un topo et être sûre qu'il ait bien tout retenu. J'ai passé le reste de mon temps au bureau à finaliser la sortie de mes romans.

Le mois de décembre à pointé le bout de son nez. La radio ne passe que des chants de Noël et ils ont même installé le sapin au Rockefeller Center et la patinoire. New-York est illuminée par des guirlandes toute la nuit, c'est magnifique. Les vendeurs de rue ont installé leur sapin de Noël et la boisson en vogue est le chocolat chaud. Les pères Noël agitent leur cloche afin de récolter de l'argent pour leur association.

Je me suis habillée chaudement mais je tremble quand même à cause du froid. J'attends impatiemment au coin de la rue Ashton qui a déjà cinq minutes de retard. Je regarde mon téléphone toutes les trente secondes en espérant qu'il réponde enfin à mes messages. C'est alors qu'une ombre se poste devant moi. Je relève les yeux et tombe nez à nez avec les siens. Il me domine de toute sa taille. C'est vrai que je ne suis pas bien grande, mais tout de même. Les dieux n'ont pas été cléments avec moi. C'est inhumain de donner plus de pouvoir à certaines personnes. Sans m'en rendre compte, j'affiche une moue boudeuse.

- J'allais te répondre, il me dit froidement.

- Bonjour d'abord, je réplique agacée.

Ashton est habillé avec un long manteau marron clair que je lui ai acheté pour l'occasion. Il a suivi mes consignes concernant les goûts de ma famille et n'a pas rechigné quand je lui ai dit que ne porter que du noir ne sera pas une option. Il est plutôt flexible. Même si c'est son travail.

Je ne lui demande même pas l'autorisation et lui prend le bras. J'ai opté pour une paire de bottines qui s'accorde parfaitement à la couleur de la veste d'Ashton. Ce que je n'avais pas prévu, c'est que les talons soient aussi grands. J'ai peur de me fouler la cheville si je tente quoi que ce soit de fou.

Ashton m'accueille sans commentaire et nous commençons à marcher en direction de la maison de Vanessa, ma grande sœur. Elle a préféré habiter dans la banlieue New-Yorkaise pour s'acheter une grande maison avec un terrain pour ses filles. Selon elle, le centre de la ville n'est pas hors de danger. Pour une fille qui a vécu toute sa vie dans l'Upper East Side, je ne sais pas du tout ce qu'elle entend par là. Mais passons.

- Le programme ? demande Ashton d'une voix molle.

- Survivre, je murmure en m'arrêtant devant le grand portail.

De là où nous sommes, les cris de tous les enfants nous parviennent. Heureusement que ce n'est qu'une fois par an, sinon j'aurais déjà fait un AVC. Je sonne et souris devant l'objectif de la caméra. Je donne un coup de coude à Ashton qui affiche toujours une mine fermée.

- Aïe, il hurle à moitié. C'était totalement gratuit.

- Souris, je lui ordonne. On dirait que c'est un calvaire pour toi d'être ici.

- C'est pas comme ça que j'avais prévu mon dimanche, il ronchonne.

- Moi non plus, je réponds sur le même ton. D'ici dix-sept heures, on sera partis.

Un grésillement nous indique que le portail s'ouvre. J'avance en direction de la porte d'entrée et rentre au bras de Ashton. Que le spectacle commence.


Un escort pour noëlWhere stories live. Discover now