Chapitre 31

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C'est quoi ce bruit ? J'émerge tout doucement du sommeil. La lumière filtrée passe à travers les rideaux et illumine la pièce. Je tourne la tête vers ma table de nuit et vois mon téléphone vibrer. Je tends la main mollement et décroche. Le hurlement qui retentit me fait grincer des dents. C'est quoi son problème ?

- Tu réponds enfin ! On a bien cru que tu étais morte, cri Warren.

- Tu te rends compte du souci qu'on s'est fait pour toi ? On a tenté de t'appeler dix fois, surenchérit Madeline.

- Hm, je marmonne encore endormi.

Qu'est ce qu'il leur prend à m'appeler si tôt ?

- Tes sœurs nous ont contacté ce matin pour nous raconter le drame.

Le drame ? Quel drame ? J'essaie de me redresser mais je suis encore tellement endormie que mon corps est engourdi. J'arrive à peine à bouger.

- On est tellement désolé Mia. Si tu veux qu'on t'aide pour les frais de réparation, n'hésite pas, reprend Madeline.

- Euh... on avait pas parlé de ça.

- Warren, tu ne vas pas recommencer ? On avait dit...

- Je n'ai rien dit du tout, moi.

- Rabas joie ! Tu ne vas pas laisser Mia s'en charger toute seule ?

Je jugerais entendre Madeline taper Warren. Ils ne se disputent plus que dans un bruit de fond sans que je ne prête attention à leur discussion.

- C'est quand même de notre faute si elle ne peut plus habiter chez elle !

Hein ? Je lâche mon téléphone qui arrive tout droit sur mon visage. Ah ! Ça fait un mal de chien. Après un certain temps, j'arrive enfin à réveiller mon corps et me lève pour sortir de la chambre pour commencer ma journée. J'ouvre ma porte et tend la main vers la gauche pour trouver l'interrupteur. J'ai beau tâtonner, je n'arrive pas à l'atteindre. Mon appartement est plongé dans le noir. J'apporte mon téléphone à mon oreille alors que j'entends Madeline et Warren se chamailler. Ils n'arrêteront donc jamais !

- Vous avez fini de hurler ? je demande la bouche pâteuse.

Abandonnant l'idée d'allumer la lumière, je tente de trouver la cuisine à l'aveugle pour me faire un café.

- Mia ? Dis-nous que tu as réussi à trouver une solution pour ta cohabitation avec Ashton ?

J'écoute la conversation d'une oreille tout en avançant un pied devant l'autre. C'est étrange, j'ai vraiment du mal à me repérer dans l'espace.

- Non ! Ne me dit pas que tes parents sont au courant pour vous deux ? suffoque Warren.

- Au courant de quoi ? je prononce la voix enrouée.

- Mia, tu as perdu la tête ? Tu nous fais un traumatisme crânien ?

J'ai besoin de café, je ne peux pas réfléchir sans, surtout avec ces hurlements dans mes oreilles. C'est alors que je shoote dans un objet qui traîne au sol et perd l'équilibre. Mais ce n'est pas possible d'être aussi maladroite ! Je termine ma chute en atterrissant sur un truc moelleux qui ressemble à un canapé. Le mien n'est pas du tout à cet endroit là...

- Aïe, j'entends quelqu'un sous moi émettre un son.

Une petite lampe de chevet s'allume et je tombe nez à nez avec le visage d'Ashton. Mon cerveau bug alors que mes yeux s'écarquillent. Mais enfin ? C'est alors que ma mémoire me revient. Mon appartement et les fusibles cramés. Mon appelle avec mes parents pour les supplier de nous trouver une chambre. Ashton qui a refusé de partager le même lit que moi, par galanterie. Ou gêne. J'ai vraiment la mémoire d'un poisson rouge ! Je me redresse mais au lieu de me tenir debout à côté du canapé, je me retrouve à califourchon sur lui. Je baisse les yeux et remarque qu'il ne porte qu'un simple bas de pyjama. Je deviens rouge et un cri de surprise s'échappe de mes lèvres.

Un escort pour noëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant