The Price to Pay

Chapitre 4 - Complicité

Coucou tout le monde!
Le revoici avec un nouveau chapitre qui vous présentera la relation Magnus/Ragnor un peu plus en détail, j'espère que ça vous plaira j'attends vos commentaires et avis avec impatience !
Je vous embrasse 😘

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Lorsque Magnus rentra chez lui ce soir-là, il se sentait épuisé autant de sa courte nuit à se faire baiser sauvagement par Lorenzo que de son travail avec Alec. Les deux jeunes hommes avaient en effet passé la journée à peaufiner les poses que l’artiste demanderait à son modèle lors de la mise en peinture des toiles de son projet. Ainsi, Magnus avait obtenu que son modèle maitrise une petite dizaine de poses, ce qui en soit était une belle avancée, puisque cela représentait environs la moitié de ce qu’il projetait de demander à Alec à terme. 

C’est donc satisfait mais non moins épuisé que Magnus passa la porte de son appartement. Comme toujours, il trouva Ragnor affairé à préparer leur repas du soir dans la cuisine. Le stripteaseur écoutait une musique rythmée sur laquelle il remuait inconsciemment les hanches en fredonnant les paroles. Magnus alla s’avachir sans grâce sur l'une des chaises hautes qui entouraient le passe plat comme il le faisait chaque soir, et poussa un soupir de fin du monde qui fit hausser un sourcil à son ami.

ー Qu’est-ce qui t’arrive? Demanda celui-ci en faisant habilement sauter ses petits légumes dans sa poêle.

Ragnor avait un véritable don pour la cuisine, et même si selon Magnus il aurait dû envisager une carrière dans ce domaine là, le stripteaseur se plaisait dans son métier et n’en changerait pour rien au monde puisqu’il payait suffisamment pour lui permettre d’avoir ses journées libres. Ainsi, Ragnor était une vraie fée du logis, s’occupant de l’appartement et des repas pendant que Magnus étudiait ou travaillait lui aussi la nuit venue.

ー Je suis épuisé et j’ai mal partout… Geignit l’artiste comme un enfant en enfouissant son visage dans ses bras.

ー Je ne t’ai pas entendu rentrer la nuit dernière, tu as passé la nuit avec un de tes clients? Questionna Ragnor en baissant le feu sous sa préparation et levant le regard vers son ami.

ー Ouais… J’étais avec Lorenzo… Il m’a défoncé une grosse partie de la nuit, et ce matin je suis parti tôt pour aller à l’école, Alec et moi on avait une grosse journée.

ー Lorenzo? Encore lui? J’aime pas ce type, il est bien trop accroché à toi Magnus, tu devrais te méfier de lui, je le sens pas ce lézard puant. Grogna Ragnor.

Magnus pouffa à l’entente du qualificatif que son colocataire utilisait pour parler de son client régulier. En  effet, Lorenzo arborait des cicatrices sur la joue, le cou et les bras qui donnaient l’impression qu’il avait une peau écailleuse. De plus, il portait toujours beaucoup trop de parfum très musqué, très fort, comme si cela pouvait accentuer sa virilité, mais qui en réalité était assez désagréable. Magnus avait appris à s’y habituer, mais Ragnor, lui, ne pouvait le supporter surtout quand Lorenzo demandait une danse privée avec lui dans une loge. Heureusement, ces danses privées étaient rares, le club ne les proposant qu’une fois par mois au cours d’une nuit où il restait ouvert jusqu’au petit matin.

ー T’es adorable à t’inquiéter pour moi Temanku, mais je sais gérer Lorenzo ne t’en fais pas. Sourit Magnus avec une pointe de tendresse dans la voix.

Prendre soin l’un de l’autre avait toujours été la priorité des deux amis, Ragnor prenant la place d’un grand frère pour Magnus. C’est lui qui lui avait offert son premier matériel de dessin, lui encore qui l’avait aidé à trouver son école pour les beaux-arts, bref Ragnor était sans conteste le pilier de la vie du jeune artiste. Quoi de plus normal alors que le stripteaseur s’inquiète pour son petit frère de cœur, notamment quand on sait à quel point le métier qu’il exerçait possédait une part sombre. Drogue, dérives, pratiques sexuelles abusives étaient monnaie courante dans le monde de la nuit et plus particulièrement dans la prostitution. Ragnor veillait farouchement à ce que rien de tout ça ne touche Magnus, et depuis bientôt quatre ans que cela durait, il y était plutôt bien arrivé, et le jeune prostitué n’en remercierai jamais assez son ami, son grand frère de cœur.