Bonus IV

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Dès que l'arbitre a sifflé la fin du match, j'ai quitté les tribunes. J'ai descendu les escaliers pour rejoindre le terrain. J'ai pris mon téléphone que j'ai calé dans ma main, en prenant soin de le serrer très fort pour qu'il ne s'envole pas dans un moment d'inattention. C'est ma hantise.

  Dans les tribunes, j'étais assise à côté d'Ethan. Je ne l'avais jamais vu aussi concentré sur une chose. Je n'avais même pas le droit de lui parler. Il avait cette mine concentré qui faisait que je n'arrivais pas à le prendre au sérieux. Et pourtant, j'ai très vite compris qu'il était très sérieux. A chaque occasion raté ou dès que quelque chose lui déplaisait, il se levait et il râlait, comme si ça allait changer quelque chose. De mon côté, je rigolais face à ses différentes émotions et je supportais à fond l'équipe.

Emma n'était pas là ce soir, elle était repartie au Brésil avec Neymar quelques jours plus tôt. Et Alice et son frère n'avaient pas fait le déplacement, ils avaient regardés le match depuis leur télé. Et puis je leur ai promis que j'allais leur ramener plein de photos.

Les français venaient de perdre la Coupe du Monde et j'étais déjà prête à sortir tous les arguments possibles et inimaginables pour faire sourire mon homme. Et le connaissant, c'était déjà peine perdue. Il allait afficher sa mine neutre pendant des jours et il allait râler pour un rien.

Avant de venir au Quatar, j'ai déposé Célia chez mes parents. Elle n'a pas encore l'âge de venir à tous les matchs. En plus, celui-ci était particulièrement long et les supporters criaient beaucoup. Notre fille a neuf mois aujourd'hui. J'aurais aimé être avec elle pour fêter ça mais je suis sûre que ses grands-parents s'occupent très bien d'elle.

  Je suis arrivée rapidement sur le terrain. Il est rempli de joueurs et de leurs familles, c'est quasiment impossible de repérer la personne qu'on cherche parmi ce tas de foule. Un sourire s'est plaqué à mon visage quand j'ai vu Koundé arriver vers moi. Son visage était tristounet. Alors je lui ai adressé un sourire avant de le serrer fort dans mes bras, faisant abstraction de l'odeur de son maillot après deux heures à courir derrière un ballon.

  — Tu t'es bien battu, lui chuchotai-je.

  J'ai mis fin à notre étreinte avant de le regarder, il fit de même.

Merci, Ava. Mais bon, je suis un peu dégoûté.

Je comprends. Mais entre nous, vous méritiez quand même la Coupe.

Les argentins étaient forts. Et c'est quand même l'équipe de Messi, on avait de quoi se mordre les doigts.

  — Mais vous avez montré encore une fois votre indénombrable talent.

  — C'est vrai que Kylian a de la chance d'avoir une fille comme toi en guise de femme.

J'ai approuvé avant de la saluer pour aller voir ce fameux garçon qui a de la chance de m'avoir en guise de femme. Puis, pendant mon périple, j'ai croisé Kingsley. Je l'aime bien Kingsley. C'est vraiment un garçon adorable. Je l'ai pris dans mes bras puis on a fait notre poignée de main habituelle.

Je l'ai ensuite laissé aller voir d'autre gens pour aller voir l'état de celui que je cherchais désespérément. Je l'ai enfin vu, assis en tailleur sur le terrain. J'ai été devancée par le président mais je n'ai pas tardé à les rejoindre.

Je me suis mise en face du président, Kylian était entre nous.

Bonjour, Monsieur Macron, commençai-je.

J'ai tendu ma main à Kylian, il m'a attrapée avant que je le relève. J'ai galéré étant donné sa masse musculaire et la mienne, approximativement égale à celle d'un petit pois.

𝐋'𝐄́𝐂𝐇𝐀𝐍𝐆𝐄 - 𝐊𝐘𝐋𝐈𝐀𝐍 𝐌𝐁𝐀𝐏𝐏𝐄́Where stories live. Discover now