Chapitre 3 : Deuxième jour, quoi SEULEMENT ?!

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Esmée

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Esmée


La sonnerie stridente de mon réveil retentit et un grognement de mécontentement m'échappe. Les yeux toujours clos, je tâte à mes côtés afin d'atteindre mon téléphone et l'éteindre, en vain. Me décidant à me lever, je suis soudainement éblouie par un soleil tapant.

Pourquoi le soleil doit-il être aussi brillant de bon matin ? Prenant le temps de m'habituer à la lumière qui m'entoure, je me lève finalement et découvre avec soulagement que ma douleur à la cheville s'est déjà bien atténuée et qu'elle s'est même un peu dégonflée. J'aperçois également à mes pieds mon livre, posé à moitié ouvert, prouvant que je me suis encore endormie en pleine lecture.

Déterminée à commencer cette journée du bon pied, j'avance avec enchantement vers ma penderie que j'ouvre pour récupérer des sous-vêtements plutôt sexy, je l'avoue.

Autant mes habits de tous les jours sont plutôt basiques et passe-partout, en ce qui concerne les sous-vêtements, j'aime me mettre en valeur et oser certaines tenues. Christian Grey, si tu m'entends, je suis prête à être ta nouvelle Anastasia quand tu veux.

Je complète ma tenue d'un Sweat-shirt oversize noir, un jean boyfriend déchiré, une paire de bas résille et mes converses fétiches, me voilà prête pour une bonne douche.

En pénétrant dans la salle de bain afin de terminer de me préparer, je tombe nez à nez avec mon reflet. Je ne peux que constater mon état déplorable, un vrai épouvantail. Mes cheveux blonds forment un nid de paille posé sur le sommet de ma tête. Ma nuit trop courte me laisse des cernes violacés bien trop prononcés. Voilà ce que c'est d'être pâle, il suffit de quelques heures de sommeil en moins pour avoir l'air malade.

Une fois finalement prête, je descends pour retrouver mes parents en pleine séance de bécotage. Tuez-moi.

Je tousse au niveau de la dernière marche pour attirer leur attention.

_ Votre fille unique vient de pénétrer dans la cuisine, si vous pouviez garder une distance sociale en ma présence. Les maugréés-je en m'installant sur une des chaises de l'îlot central sans aucune grâce.

Ma mère glousse en embrassant mon géniteur sur la bouche.

_ On ne lui a jamais expliqué comment on l'a conçue. Ajoute-t-il en venant m'embrasser sur le haut du crâne.

Je bouche mes oreilles en chantant.

_ Je ne souhaite rien savoir ! Je ne souhaite rien savoir !

Je suis très mature, oui. L'abstinence de mon côté commence à être longue et éprouvante, un rien mouille ma culotte. Malheureusement, pour avoir un petit ami, il faut sortir et le rencontrer, c'est pourquoi je me contente dès héros de mes livres et surtout de mon vibromasseur.

Ma mère lui envoie une tape sur l'épaule en passant auprès de lui tout en lui demandant d'arrêter de me taquiner. Elle dépose une assiette d'œufs brouillés devant moi ainsi qu'un grand verre de jus d'orange, je la remercie avant de me jeter dessus.

Quelques minutes plus tard, trois coups de klaxon retentirent à l'extérieur.

Je me redresse, attrape mon sac puis ma veste, salue mes parents et cours rejoindre Sam.

_ Salut beauté, m'envoie-t-il une fois à l'intérieur du véhicule.

_ Salut Samy le salami. Lui rétorquais-je, un rictus béat sur les lèvres, son regard noir me foudroie, je lui décroche mon plus beau sourire, l'air innocente. Oui, je n'ai pas oublié son vilain surnom datant de l'école élémentaire.

Il démarre et nous prenons la route.

_ Prête pour cette deuxième journée ? chantonna-t-il, de trop bonnes humeurs à mon goût.

_ Autant que d'aller chez le dentiste, je suppose, je sais que ça va faire mal, un mauvais moment a passé, mais je n'ai pas le choix, c'est une étape à vivre.

_ Ta toujours les bons mots pour égayer une journée. Marmonne ce dernier dans sa barbe, les yeux rivés sur la route. En un rien de temps, nous arrivons devant le lycée, il passe son bras sur mes épaules et nous avançons dans la fosse aux lions.

_ Ça va mieux ta cheville ? s'inquiète-t-il.

_ Oui, je n'ai plus vraiment mal. Je remue le pied sous son nez pour confirmer mes propos.

_ Cool.

Arrivés au lycée, les regards convergent sur mon ami. Samy a toujours eu le chic d'attirer l'attention de la gent féminine, voire même masculine. Quant à moi, bien que l'on soit à présent à l'intérieur, un froid polaire vient lécher mon échine. Et cette petite voix continuelle qui n'a de cesse de me murmurer des choses que j'aimerais pouvoir effacer.

Une blonde peroxydée que je reconnaîtrais entre mille à sa voix suraiguë s'approche de nous pour se jeter littéralement sur mon ami. Dans le genre, je marque mon territoire, le message est clair.

Après lui avoir lavé le visage avec la langue, elle finit par poser un regard condescendant sur ma personne.

_ Oh salut, Emma, je ne t'avais pas vue... tu es si... petite.

Elle me jauge des pieds à la tête, de son air méprisant. Garce

_ On se connaît depuis la maternelle Ma-de-lei-ne, articulais-je, détaillant chaque syllabe de son prénom. Mais bon, on ne peut pas t'en vouloir, ajoutai-je, avec toute la semence que tu avales par jour, ça doit jouer sur ta mémoire. Oh, d'ailleurs, je lui indique le coin de sa bouche grand ouverte. Il t'en reste un peu là.

J'envoie un coup d'épaule dans cette greluche et poursuis ma route sans un dernier regard sur cette sorcière. J'entends les rires étouffés de certains de mes camarades ayant assisté à la scène, suivie d'injures de cette dernière. Alors, je presse le pas avant d'attirer davantage l'attention.

Que la journée commence !



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FAKE (Terminée)Where stories live. Discover now