Être quelqu'un d'autre le temps d'une soirée ? Voilà ce qu'a désiré Esmée. Elle ne pensait pas être captivée par le beau Mez le petit nouveau de l'école ce même garçon qui n'est même pas capable de se souvenir de son prénom.
Cette attirance est ré...
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Esmée
La semaine est passée à une vitesse folle et tout aussi incroyable, Mezian, c'est assis à chaque fois à mes côtés en littérature. Sans pour autant que nous nous adressions le moindre mot. Ce qui est très bizarre, hormis l'autre jour pour lui prêter un stylo qu'il ne m'a jamais rendu d'ailleurs. Un voleur, mais rien d'étonnant, il n'hésite pas à draguer des filles en couple, alors pourquoi se soucierait-il d'un stylo.
Cependant, je ne comprends pas pourquoi ce garçon a décidé qu'il était le bienvenu à mes côtés, je n'ai toujours pas eu le courage de lui dire d'aller poser son cul plus loin. Je n'ai pas de mal à m'exprimer face à des gens que je connais. Hors lui, je dois avouer qu'il m'intimide. Il dégage une aura étrange, une part sombre et mystérieuse. Le pire, il m'appelle « Laura » non, mais Laura quoi, il sort ça d'où ?!
La voix de Sam suivie d'une pichenette sur mon front me sort de mes rêveries. Je lâche un aïe, plus pour la forme que la violence du coup, secouant la tête pour chasser mes pensées.
_ Tu écoutes quand on te parle ? Je reporte mon attention sur sa grande silhouette avachie sur mon lit.
_ Non, tu me disais ?
_ Je te parlais de la série qu'on regarde depuis plus de trente minutes, je te signale ! À ton avis, elle l'a transporté ou Rick ?
Nous sommes en plein marathon série depuis vendredi soir, actuellement, nous avons lancé The walking dead, Sam est une vraie plaie à commenter et à mettre en pause à chaque action.
Je hoche les épaules.
_ Tu arrêtes de mettre pause pour tout commenter, sérieusement, tu te prends pour la voix off ? Les gens comme toi, c'est plus possible. Je croise les bras sur mon buste, m'enfonçant davantage contre les oreillers.
_ Qu'est-ce qu'il t'arrive Es, tu es énervée depuis quelques jours. Tu fais grave pétasse mal baiser, il faudrait que tu pètes un coup.
Je me redresse d'un seul coup, le prenant par surprise, je profite de sa position de vulnérabilité pour le surplomber de toute ma hauteur. Encore allongé, je prends facilement le dessus sur lui. M'emparent de l'oreiller de mes deux mains, j'arrive à lui envoyer suffisamment fort pour voir jaillir de sa bouche un filet de bave.
_ Et ta mère ? lui rétorquais-je, du tac au tac. Vous savez l'adage, il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de l'ouvrir ? Moi, après un la phrase est déjà sortie, la mienne ne coopère jamais, en tout cas pas pour ça...
Ni une ni deux, mon ami se redresse à son tour pour me retourner mon geste. Son coussin vient dans un claquement douloureux percuter mon oreille, me perce un tympan sous l'impact. Un bruit blanc siffle quelques secondes, ensuite, je réalise que je n'entends plus rien, finis le son mélodieux des films x, maintenant, il ne me restera plus que la délectation des images.
