Chapitre 2

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En me réveillant ce matin, je ne comprends pas tout de suite pourquoi je dors sur mon sofa. Mais la respiration calme et profonde d'Harry à moins d'un mètre de moi me rappelle rapidement les événements de la soirée d'hier. Et c'est en pestant en silence contre mon dos et ma nuque en compote que je quitte ma chambre pour rejoindre la cuisine où je retrouve un petit mot de Marie disant qu'elle passe la journée avec son petit-ami aujourd'hui. Et même si elle vient tout juste de commencer, je sens que la journée va être longue.


Las, je passe derrière le plan de travail, me sert un café avant de fouiller dans le troisième tiroir à côté du four pour trouver le paquet de cigarettes dans lequel Marie et moi piochons à l'occasion sans jamais l'admettre. C'est mon grand-père qui l'a oublié lors de sa dernière visite et Marie l'a rangé pour lui rendre quand il reviendra. Je doute qu'il reste grand chose à lui rendre pour sa prochaine visite.


Et même si on se les gèle dehors, j'ouvre quand même la fenêtre au dessus de l'évier avant de m'y hisser pour sortir sur le toit inférieur de l'immeuble. Durement, le froid me prend au corps, et moi, j'allume ma cigarette avant de m'avancer sur le toit goudronné pour regarder la ville entrain de s'agiter plus bas. De là où je suis, je peux voir ma voiture, le van d'Harry qui fait tâche dans le paysage industriel  du quartier. Je peux voir l'épicier d'en face sortir ses étalages et réalise alors qu'il est beaucoup trop tôt. C'est pas une heure pour se lever un samedi matin.. Mais bon, au moins je devrai être tranquille quelques heures avant que Lottie et Harry ne se réveillent. Et au mieux, j'en profite.


Une fois ma cigarette finie, je rentre à l'intérieur, mange un morceau avant d'aller prendre une douche que je fais durer pour une fois. Et comme je ne veux pas prendre le risque de réveiller Harry, c'est habillé d'une simple serviette que je vais m'affaler sur le sofa du salon avant de tendre paresseusement le bras pour attraper mon ordinateur portable posé sur la table basse. Et pendant plus de deux heures, je flemmarde en passant d'un site à l'autre. Je fais ça jusqu'à ce que mes yeux commencent à me brûler, à pleurer tout seul. Et comme un idiot, j'ai laissé mes lunettes dans ma chambre. Alors plutôt que de risquer une migraine, je repose mon ordinateur, m'affale un peu plus dans le sofa avant de fermer les yeux pour les reposer quelques instants. Je ne suis pas loin de me rendormir lorsqu'une porte s'ouvre dans le couloir. Je reconnais aussitôt le pas léger de ma petite sœur qui débarque quelques secondes plus tard dans le salon, détourne les yeux avec dégoût quand son regard se pose surmoi. 


''-Bon sang Lou', il est trop tôt pour supporter ce genre de vision. 

-Bonjour à toi aussi. Lui répondis-je avec sarcasme. 

-Bonjour.. Marmonne-t-elle en passant dans la cuisine pour faire chauffer de l'eau et se servir un jus d'orange qu'elle boit d'une traite, appuyée contre le plan de travail. T'as des plans pour aujourd'hui? Me demande-t-elle en posant son verre dans l'évier. 

-Que dalle.. Soufflai-je en étirant mes jambes engourdies. 

-Tu vas au moins enfiler un caleçon? Réplique-t-elle, m'arrachant un rire soufflé et discret. 

-J'attends que la marmotte qui squatte mon lit veuille bien se réveiller.''


J'arrive pas à croire qu'il dorme encore. Il s'est couché à vingt heure hier soir et il est déjà plus de neuf heure. Ce qui veut dire qu'il a déjà dormi plus de treize heures. Je n'ai jamais dormi aussi longtemps, pas même après une soirée un peu trop arrosée. J'en suis incapable. A chaque fois que je découche je me réveille aux aurores et qu'importe l'heure à laquelle je peux m'endormir, ça ne change rien. Il a clairement pas ce problème. 

Au delà des apparences (LARRY STYLINSON MPREG)Where stories live. Discover now