Chapitre 26

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-Harold?

Le brun grogna sous sa couverture. Les vacances ne faisaient que commencer et sa mère le réveillait tôt. Il ne voulait pas se lever.

-Harold, debout.

-Maman, s'il-te-plaît... Marmonna-t-il.

-Allez, fini l'hibernation. On a de la visite.

-Dis-lui de repasser demain...

-Je ne pense pas que ton père puisse repasser demain.

En entendant le mot "père", Harold se leva du lit, tout sourire. Ses vacances ne pouvaient pas mieux commencer. Son père, il ne le voyait que quelques jours en une année. Son travail lui prenait tout son temps et il avait été obligé d'aller dans une autre ville, laissant sa femme et son fils. Et en entendant qu'il était de retour, l'adolescent se hâta de descendre au salon.

Quand il arriva, il vit cet homme qui lui avait tellement manqué. Un sourire très large s'afficha sur son visage et il couru dans les bras ouverts de son paternel.

-Papa!

-Mon grand!

Stoïck Haddock était un homme grand et roux. Il pouvait se faire respecter rien qu'avec sa grosse voix. En les regardant, ils n'avaient presque rien en commun. Harold avait tout hérité de sa mère. Sauf ses tâches de rousseur.

-Quand est-ce que tu es arrivé?

-Hier soir.

-Et maman ne m'a pas prévenu?

-Tu étais bien trop occupé avec cette jeune fille.

Valka s'approcha, se rappelant de la soirée de la veille.

-Oui, et en plus, tu es rentré tard. Qu'est-ce que tu faisais là-bas?

-J'étais avec Mérida, évidemment. On avait regardé un film de deux heures.

Mais ce n'était pas suffisant pour que Valka ne le punisse pas. Harold appréhendait déjà une journée entière à faire du jardinage. Heureusement, Stoïck le défendit.

-Allons ma chérie, c'est un adolescent. Et en plus, je viens d'arriver.

Valka soupira.

-Bon, très bien. Je vais aller faire du café. Tu en veux?

-Oui trésor, merci.

Le père et le fils prirent place sur le canapé pour rattraper le temps perdu. Quand Stoïck revenait de ses voyages, il racontait tout ce qu'il a vécu à son fils. Harold était émerveillé par tout ce qu'il disait. Il aimerait bien partir en voyage avec lui pour découvrir toutes ces merveilleuses contrées. Mérida adorerait ça.

-J'ai pu voir un beau troupeaux de kangourou galoper à toute vitesse.

-Ça a du être génial.

-Ça l'était.

-J'aimerais bien partir en voyage avec toi, un de ces jours. On pourrait voir des centaines de lieux historiques, des animaux endémiques et on ne serait plus jamais séparé.

-Ne m'oubliez pas. Lança Valka en entrant avec deux tasses de café.

-Bien sûr maman. Comment pourrais-je t'oublier?

La mère de famille s'assit près de son mari et les deux époux regardèrent leur fils avec un sourire. Si il voulait tellement aller en voyage avec eux, il serait sûrement content d'apprendre la nouvelle. Valka regarda son mari et l'incita à prendre la parole.

-Harold, que dirais-tu si nous n'étions plus séparé?

-Comment ça?

-Et si on vivaient tous ensemble, toi, moi et ta mère? Nous pourrions faire des activités en famille, comme aller au parc d'attraction ensemble.

-Attends, tu...

Harold était fou de joie. Finalement, son père décidait de rentrer et de rester. C'était une effusion de joie chez lui. Il prévoyait déjà tout ce qu'il allait faire avec lui. D'abord, il le présenterait à Mérida. Ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vue. Il avait sûrement oublié à quoi elle ressemblait. Puis, ils iraient faire du kayak. C'était une activité qu'ils aimaient bien faire avant.

-Ça veut dire qu'on ne sera plus jamais séparé? Demanda-t-il, joyeux.

-Eh oui.

-Plus d'appels vidéo, plus de photos, plus de messages! On vivra tout ensemble!

-Tu as tout compris.

-On pourra aller au cinéma ensemble, tu seras présent à mon anniversaire et... Et... Je ne sais plus quoi dire tellement je suis heureux!

Il se leva, imité par ses parents et ils se firent un câlin. Stoïck et Valka étaient eux aussi très heureux que leur fils réagisse ainsi. Harold était au bord des larmes.

-On sera enfin une vraie famille. Dit-il.

-Oui. On sera enfin en famille quand on sera à Oslo.

Oslo? Harold se défit de l'étreinte et regarda son père avec étonnement. Pourquoi parlait-il d'aller à Oslo? Le brun ne comprenait plus rien. Face à son incompréhension, Valka sourit. Son fils allait avoir la surprise de sa vie.

-Mon chéri, ton père a eut une promotion. Il a été affecté à Oslo et il ne fera plus de mission à travers le monde.

-Nous allons déménager, mon grand! Lança Stoïck.

-Déménager? Mais... Je pensais que tu allais rester.

Finalement, ces vacances ne commençaient pas aussi bien qu'il ne l'avait espéré. Il ne pouvait pas déménager. Il ne voulait pas. Harold avait des plans d'avenir dans cette petite ville. Il devait obtenir son diplôme avec Mérida et aller à l'Université avec elle. Jamais l'idée de déménager ne lui avait traversé l'esprit. En même temps, c'était tellement brusque.

-Tu n'es pas content qu'on soit enfin réunis? Lui demanda son père.

-Si mais... Je n'avais pas penser à déménager. Et mes études? Mes amis?

-Pas d'inquiétude. J'ai déjà trouvé une très bonne école pour toi. Et des amis, tu t'en feras plein là-bas. Tu iras dans cette école dès le mois de septembre.

La joie avait déserté le visage d'Harold. Ce n'était pas du tout ce qu'il avait espéré. Le fait qu'il allait être près de Stoïck devrait probablement le rendre fou de joie, mais ce n'était pas le cas. Cette nouvelle réjouissante ne pouvait pas étouffer sa tristesse. Il allait déménager. Il allait tout quitter et dire au-revoir à tout ce qu'il avait. Son école, ses amis, et surtout sa meilleure amie.

En pensant à Mérida, il eut envie de pleurer. Il allait la quitter. Et ils ne seraient pas séparés par quelques kilomètres, mais par un océan, littéralement. Comment allait-elle réagir quand elle apprendrait la nouvelle? La connaissant, elle va totalement s'y opposer. Harold ne voulait pas qu'elle soit triste.

-Harold, ça va? Demanda sa mère.

-Je... La nouvelle est un peu... Déstabilisante.

-Oh Harold. Si c'est pour Mérida que tu t'inquiète, ne t'en fais pas. Tu trouveras plein d'autres amis quand nous serons là-bas.

-Et elle? Vous avez pensé à ce qu'elle pourrait ressentir si je lui disais que je déménageais? Elle va se mettre en colère.

-Je sais que c'est ta meilleure amie, mais c'est une très belle opportunité pour toi. Ta nouvelle école est une école privée de grande renommée. Et si elle était vraiment ta meilleure amie, elle te laisserais partir pour que tu ais un bel avenir.

Harold soupira. Il ne voulait pas y aller, mais il devait le faire. De un, parce qu'il ne voulait pas désobéir à ses parents. De deux, il aurait la chance d'avoir un excellent dossier pour l'Université. Aucune grande école ne pourrait le refuser. Mais pour cela, il fallait faire un grand sacrifice.

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