Chapitre 50

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Comme quoi on ne sait pas ce que le destin nous réserve, Mérida ne s'attendait pas à s'occuper d'un Harold enrhumé. Le pauvre brun était blotti sous des dizaines de plaids après une nuit agitée par la fièvre. Le froid dans le salon n'avait pas aussi arrangé son cas. Et comme son t-shirt avait été tâché par le sang, Mérida lui prêta l'un de ses t-shirt. Enfin, elle lui rendit plutôt un de ceux qu'elle avait piqué dans son armoire.

-Comment est-ce que je n'ai pas remarqué qu'il me manquait celui-là? Demanda-t-il.

-C'est comme le fait que tu n'as pas remarqué la disparition de neuf de tes vêtements.

-Quoi? Mais comment?

-Tu étais sûrement aveuglé par ton amour pour moi que tu n'as rien vu venir.

-Ouais, c'est ça. Atchou!

Harold renifla avant de prendre un autre mouchoir en papier. Après s'être mouché, il grimaça de douleur. Ses côtes le faisaient souffrir à chaque moindre éternuement. Finalement, Mérida avait raison. Quand à elle, elle jouait les gentilles infirmières. Son nouveau petit-ami ne voulait pas aller à l'hôpital pour faire des examens, donc elle se retrouva à prendre sa température et lui donner des mouchoirs. Mais à un moment ou à un autre, elle finirait bien par le traîner jusqu'à l'hôpital qu'il le veuille ou non.

En attendant, elle pouvait l'admirer depuis son fauteuil sans plus avoir peur de son regard. Harold était vraiment très mignon même quand il était malade. Elle sourit quand il l'a regarda. Il lui sourit également. C'était effectivement très agréable de s'être avoué leurs sentiments. Ils se sentaient plus libres.

-Il te manque quelque chose pour être une vraie infirmière personnelle. Lança-t-il.

-Quoi donc? Une seringue?

-Quoi, non! Tu sais bien que j'ai peur des aiguilles! Je pensais plutôt à une tenue d'infirmière.

Mérida laissa échapper un rire amusé. S'habiller en tenue d'infirmière? Elle avait déjà du mal avec une robe. Alors une tenue d'infirmière?

-Jamais. Répliqua-t-elle.

-Attention, Mérida, il ne faut jamais dire jamais.

-Peu importe, je ne le ferai pas.

-Tu mettras une jolie blouse blanche bien moulante un de ces jours.

-La seule blouse blanche que tu verras aujourd'hui sera celle du médecin.

Harold grogna et enfouit son visage sous le plaid. Il avait réussi à esquiver la discussion un bon nombre de fois pour éviter d'aller à l'hôpital. Mais comme Mérida était Mérida, elle n'allait pas le laisser s'en tirer aussi facilement. Le brun avait toujours détesté les hôpitaux et ses médecins. Ces derniers n'avaient jamais été doux avec lui dans son enfance. Enfin, c'était le souvenir qu'il gardait de ses contrôles médicaux.

C'était la raison pour laquelle il s'assurait d'être dans les bonnes grâces d'Elinor Dunbroch. Depuis toujours, il avait peur qu'elle ne sorte une seringue géante et lui prenne tout son sang. C'était effectivement une peur d'enfance, mais l'âge n'avait pas effacer sa phobie des médecins. Mais la rousse n'en avait rien à faire. Pour ne plus avoir peur, il fallait affronter ses peurs. C'était ce qu'elle a fait toute sa vie. Mérida se leva de son fauteuil et monta à l'étage pour prendre un sweat noir avec de yeux verts dessinés dessus. Quand elle redescendit, elle lança l'habit sur son petit-ami.

-Hé, c'est mon pull! S'écria-t-il. Je ne l'ai pas porté depuis trois ans, je crois.

-Normal, celui-là fait aussi parti de ma collection de vêtements volés.

-Dis-moi, combien de mes vêtements tu as ici?

-Je sais pas.

Harold enfila le sweat qui était parfaitement à sa taille malgré les année. Il n'arrivait pas à croire qu'il rentrait encore dans un vêtement qui datait du début du lycée. Peu après, sa petite-amie lui expliqua qu'il aimait les vêtements bien plus grands que lui.

-Et maintenant, directement l'hôpital. Lança-t-elle en se couvrant bien.

Son rhume était presque parti, mais ce n'était pas une raison pour se promener en débardeur dans les rues. Contrairement à elle, Harold ne cessait d'éternuer et de se moucher. Ses côtes n'arrangeait pas son problème. Il devait consulter un médecin le plus tôt possible. Finalement, Harold baissa les armes et sorti du canapé pour enfiler ses chaussures. Quand il arriva au pas de la porte, il reçut un appel de sa mère.

Il ne fallait surtout pas lui dire ce qui s'était passé. Il aurait sûrement de sérieux problèmes si elle était au courant. Alors, il inventa une histoire pour excuser son absence de la veille. À l'autre bout du fil, Valka semblait rassurée quand il prononça le nom de Mérida. Cette jeune fille avait beau ne pas être un très bon exemple à suivre, elle était gentille et digne de confiance. Son fils était entre de bonnes mains avec elle.

-Hé, ne me mêle pas à tes histoires avec ta mère! Lui dit-elle quand ils atteignirent l'arrêt de bus.

-Mais je lui ai quand même avoué une partie de vérité. J'étais bien avec toi hier.

-Mais on a pas joué aux jeux vidéos.

-Les détails de comptent pas.

Et bientôt, le bus arriva. Le couple monta dans le transport public et fit la route jusqu'à l'hôpital. C'était très agréable de profiter d'un trajet en couple. Mérida qui avait cru ne jamais pouvoir faire ça un jour. Elle était très souvent jalouse des couples qui passaient devant elle dans les rues, main dans la main. Elle aurait aimé être à leur place. Et là, son souhait s'était réalisé.

Quand à Harold, il était aussi content qu'elle. Il avait déjà prévu un milliard d'activités à faire avec elle. Oui, il était un homme très romantique. Les comédies romantiques faisaient parti de sa catégorie de films favoris. À un moment, son groupe d'amis pensait qu'il était gay. Mais il aimait regarder les films à l'eau de rose dans l'espoir de faire certaines de ces choses que faisaient les amoureux, avec Mérida. Par exemple, l'emmener au cinéma ou à la fête foraine. Ou encore à un bal où il pourrait l'inviter à danser.

Arrivés à l'hôpital, Mérida resta aux côtés d'Harold pendant toute la consultation. Elle lui servait de soutien moral mais elle était également là pour l'empêcher de prendre ses jambes à son cou si le médecin sortait une aiguille. Au plus grand malheur du brun, le docteur sortit effectivement une seringue. Dès qu'il vit le liquide transparent entrer dans la seringue, il se tortilla sur le lit d'oscultation. Assise près de lui, Mérida le retint en lui tenant la main.

-Harold, tiens-toi tranquille. Murmura-t-elle.

-Mais...

-Relax, ca va être rapide.

Le médecin vit aussi le trouble de l'adolescent et le rassura en disant que le médicament allait freiner les agissements des bactéries. En un rien de temps, son rhume serait parti. Et pour ses côtes, il lui fallait juste quelques jours de repos. Harold souffla de soulagement un peu trop fort quand la seringue fini à la poubelle.

Quand ils furent sortis de l'hôpital, c'était le bon moment pour faire une promenade. Mérida glissa sa main dans celle d'Harold et ce dernier enlaça leurs doigts. C'était comme dans un rêve. Ils étaient enfin heureux après les milliards de choses qui leur était arrivé cette année.

-Mérida?

-Oui?

-Je t'aime.

La rousse sourit. Elle ne se lasserait jamais de l'entendre lui dire ces quatre petits mots qui la rendaient si heureuse.

-Moi aussi, je t'aime.

-Pour toujours?

-C'est pas un peu trop précipité, là?

-Personnellement, non. Je t'ai toujours aimé et ça ne changera pas de sitôt. Moi, je t'aime pour toujours.

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