Chapitre 1 : Un détour au musée

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Il s'approcha lentement du côté conducteur de la voiture, totalement sourd aux appels de la femme sous le choc du côté passager. D'une poignée de fer, il arracha la porte qui vola sur une dizaine de mètre avant de s'écraser sur la sombre route dans un bruit sourd. L'homme était a peine conscient, mais avec suffisamment ses esprits pour détailler celui qui venait de lui tirer dessus et qui l'attrapait désormais par le col de sa chemise. Il fut horrifié par le visage qu'il reconnut malgré les cinquante dernières années. Il n'avait pas changé, pas une seule ride, pas le moindre cheveu blanc, le temps n'avait eu aucun effet, ni la mort...

Le premier coup le percuta en plein visage, puis un second et il cessa de compter jusqu'à ce qu'il fasse totalement noir et se sente complétement vide.

Pendant ce temps, l'homme contourna la voiture, s'approchant dangereusement du côté passager où la femme n'osait plus bouger, ni même appeler son mari tant elle était sous le choc. Il n'y eut que la main froide, voir glacial, qui lui agrippa fermement le cou et le serra si fort qu'elle ne sentait plus la moindre trace d'air dans ses poumons. Et le noir revint, ne laissant qu'un silence de mort assourdissant et l'horrible sentiment de la peur...

 Et le noir revint, ne laissant qu'un silence de mort assourdissant et l'horrible sentiment de la peur

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2014

Si Maxime avait bien comprit une chose au cours de ces dernières années, c'était de toujours se fier à ses rêves. On la prendrait pour une folle sans doute, mais elle savait que lorsqu'un rêve, une vision ou le simple aperçu d'un évènement, se frayait un chemin dans son sommeil, il n'était jamais faux. Il y avait forcement une raison, une vérité, cachée derrière. Elle n'était pas toujours évidente. Parfois elle pouvait s'avérer complexe ou alors cela ressemblait à un véritable casse-tête.

- Max, tu m'aides ? Ou tu préfères continuer à rêvasser ?

L'adolescente releva les yeux vers John qui n'attendait que le moment où Rushman sortirait de ses pensées profondes et habituelles afin de finalement accrocher la banderole pour le bal de fin d'année. Maxime se réveilla totalement et se souvint être sur le haut d'une échelle dans le fond de la cafeteria avec son ami, le comité de l'école leur ayant demandé d'installer les préparatifs pour le bal de fin d'année qui approchait d'ici à peine trois semaines.

John se tenait sur un second escabeau à une demi-dizaine de mètres, tenant l'autre extrémité de la banderole.

- Désolée..., grimaça-t-elle.

Le jeune homme haussa simplement des épaules, habitué à l'absence fréquente de son amie, et reprit son travail. Lui et Maxime n'étaient en réalité pas de véritables amis, simplement des connaissances et camarades. Max lui avait déjà donné quelques cours particuliers afin d'améliorer sa moyenne en biologie avant la fin du semestre. Parfois ils se rejoignaient sous les gradins du terrain de football et discutait un peu, une habitude qu'ils avaient pris au cours de l'année dernière.

John ne l'avouerait sans doute jamais, mais il aimait bien cette fille solitaire, meilleure de la classe en science et skateuse. Il trouvait que c'était du gâchis qu'elle veuille faire une carrière en photographie plutôt qu'en ingénierie ou biologie. Il l'observait parfois dans le skate parc, sa musique a pleine volume dans ses oreilles, ses cheveux coupés carrés au vent. Mais c'était mieux qu'elle ne sache jamais rien de ce petit béguin qu'il avait pour elle, ni personne d'autre. Ses amis le prendrait pour un fou d'apprécier la fille bizarre du lycée. Cela ne leur plaisait déjà pas qu'il traine un peu avec elle, alors qu'il envisage quelque chose de plus que de la simple amitié, il n'osait même pas imaginer la réaction de son entourage. Ses parents voulaient de toute façon une belle-fille modèle, ce qui n'était pas le cas de Max qui jouait sans cesse avec son skate ou griffonnait dans ses cahiers. Cette fille avait toujours été bizarre à être aussi distante avec tout le monde et à ne jamais parler à personne à son arrivée dans le lycée. Mais avec le temps, c'était quelque chose qu'il avait commencé à apprécier chez elle. Même s'il ne comprenait toujours pas pourquoi elle évitait le moindre contact physique.

𝑰𝒕'𝒔 𝑫𝒂𝒓𝒌 𝑰𝒏𝒔𝒊𝒅𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant