11. C'est un rencard, Championne ?

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Après notre dernière entrevue nocturne à la patinoire, Sam est beaucoup plus investi dans nos entraînements. Nous nous sommes entraînés pendant des heures, jusqu'à ce que nos corps s'épuisent ; Que Sam évacue toute la rancœur qu'il retient.

Aujourd'hui c'est le grand jour. Les juges de la fédération américaine viennent pour m'évaluer et décider si je suis assez digne pour pratiquer la danse sur glace avec Sam. Visiblement, Danielle et Archie semblent confiants et enthousiastes pour la suite. Ma mère et Kelsie sont toutes les deux sûres que je vais y arriver, elles n'arrêtent pas de m'envoyer des messages d'encouragements depuis ce matin. Moi un peu moins. Même si je travaille dur pour y arriver, je ne peux pas m'empêcher de penser que je vais tout foirer. Je n'ai pas arrêté de me pincer à m'en faire des bleus les jours précédents.

Sam me rassure... à sa manière tandis qu'on attend que les juges nous appellent. Je fais les cent pas dans le couloir et mes bottines qui couinent agacent particulièrement Sam.

— Reste tranquille tu veux ? Tu me stresse à piétiner partout là, il peste.

— J'y peux rien si j'angoisse. En plus j'ai du mal à m'habituer à la robe.

La mère de Sam a bien voulu me prêter une de ses anciennes robes pour notre présentation. Il faut dire qu'elle est plus longue et plus lourde que les robes que j'ai l'habitude de porter habituellement en compétition. Tous les deux ont insisté pour que je porte une robe spécialement conçue pour la danse sur glace, histoire de montrer que je m'investis pleinement dans cette discipline, jusqu'à ma tenue.

Sam est adossé contre le mur, un pied relevé contre celui-ci et se contente de lever les yeux vers le plafond, les bras croisés sur sa poitrine. Il déglutit et je peux voir sa pomme d'Adam monter et descendre, ce qui est - étrangement - attirant. Les deux veines gonflées de chaque côté de sa gorge trahissent le stress qu'il essaie de masquer par son attitude décontractée. Les muscles de son cou sont d'autant plus marqués lorsqu'il tourne la tête vers le bout de couloir restant qui nous sépare la glace. Lorsqu'il me surprend à le dévisager,  je détourne le regard, à m'en tordre les cervicales.

— La vue est belle ? ricane-t-il.

— La ferme.

— Tu ne mourras pas si tu avoues que tu me trouve attirant, tu sais ?

— Justement, je crois que je préférais mourir que gonfler davantage ton égo. Ça m'étonnes que tu puisse mettre tes patins tous les jours vu comment tes chevilles sont gonflées, je réponds d'un ton sardonique.

Du coin de l'œil je vois ses épaules secouées par un rire silencieux.

— Olivia Gray et Sam Anderson, lance une voix masculine depuis le bout du couloir.

On The EdgeWhere stories live. Discover now