42. On survivra

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Sam et moi avons foulé le sol japonais il y a trois jours. Le temps de nous acclimater au décalage horaire et nous voilà déjà à l'Arena où va se tenir la compétition dans quelques jours. Mes yeux balaient l'immense salle aménagée du sol au plafond. La glace est en train d'être lissée, les gradins montent si haut que je suis prête à parier qu'on a le vertige là-haut. Des techniciens règlent une dernière fois les écrans géants sous nos yeux émerveillés.

— C'est la plus grande arène que j'ai jamais vu, je remarque.

— Arène ? T'as cru qu'on allait jouer à Clash royal ? pouffe Sam à côté de moi.

Je lui lance un coup de coude dans les côtes, le faisant gémir de douleur. Du coin de l'œil je le vois grimacer et se masser le flanc. Je souris en coin, satisfaite de mon coup.

Kelsie et Andrew arrivent à leur tour et s'émerveillent devant l'immensité de l'endroit où l'on se trouve. Même le palais des sports de Londres l'an dernier est moins imposant.

— Bordel, c'est la plus grande arène que j'ai jamais vu ! s'étonne Kelsie à son tour.

— HA ! tu vois !

Je lui tends mon poing qu'elle tape contre le sien d'un geste complice. Sam lève un sourcil et nous regarde toutes les deux tour à tour.

— Mais c'est quoi votre obsession pour les combats ?

— C'est les Hunger Games, mec ! On va tous se battre pour avoir le titre, répond Kelsie.

— Hmm... je peux déjà sentir l'odeur des larmes, du sang et de la sueur ! Ça va être génial ! j'exagère volontairement.

— Vous êtes complètement tarées toutes les deux. Je crois qu'on est foutu mec, lâche Andrew.

— On s'y habitue hein ? lui demande Sam.

Andrew grimace pour seule réponse. Je glousse avec Kelsie alors qu'on déambule tous les quatre près de la glace. On prend peut-être ça à la rigolade avec Kelsie mais les faits sont là : c'est une compétition mondiale, avec 4 médailles d'or à la clé, une par catégorie en compétition. Les autres sont aussi bonnes à prendre, évidemment, mais personne ne veut se contenter de l'argent ou du bronze. A nous tous de prouver que nous sommes les meilleurs.

— Vous avez fini de plaisanter tous les quatre ? s'impatiente Danielle. Sam, Olivia mettez-vous au travail !

J'accorde une dernière œillade complice à mes amis qui s'éclipsent à leur tour. Sans tarder, nous enfilons nos patins et descendons sur la glace. Nous n'avons plus une minute à perdre. Le programme est intense : répéter, peaufiner, répéter. Encore et toujours. Un mécanisme bien ancré en nous mais il n'en reste pas moins épuisant. Et cumulé au stress, les erreurs et les blessures peuvent vite arriver dans une compétition de cette ampleur. Les mains de Sam qui se posent sur mon épaule me ramènent à l'instant présent.

On The EdgeWhere stories live. Discover now