20. T'as le patinage dans la peau

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La nuit commence à tomber à Denver à ma sortie de la patinoire. Au coin du parking, j'aperçois une silhouette familière. La même qu'il y a quelques semaines.

Mon géniteur.

Ma respiration se coupe et je panique. Il tente de venir vers moi mais je me réfugie dans le bâtiment que je viens à peine de quitter. Je m'appuie contre la porte en espérant qu'il ne les franchit pas de force. Je sais qu'il en serait capable, après tout il nous a bien battues ma mère et moi.

Je ferme les yeux, tentant de me concentrer sur ma respiration pour garder mon calme.

— Pas lui... je murmure.

— Je pensais qu'on avait dépassé l'animosité entre nous, Chucky.

Quand je les rouvre, Sam se tient devant moi. Son regard taquin se teinte d'inquiétude en me voyant.

— Tout va bien ? il demande.

— Mon père est revenu. Il...il est dehors. Il...il a essayé de venir vers moi et je suis retournée à l'intérieur.

Sa mâchoire se serre. Il jure dans sa barbe et tente de me contourner pour sortir. Il a toutes les raisons de ne pas se mêler de ça mais mon corps est en train de céder à la panique de me retrouver près de mon géniteur. Dans un geste désespéré, ma main s'enroule autour de son biceps.

— Non Sam, t'en vas pas. Je t'en prie...

— Je comptais pas te laisser, Olivia. Il ne te fera rien tant que tu seras avec moi.

Ses doigts s'enroulent autour de mon poignet et me serrent fort. Ses doigts sont râpeux contre ma peau mais les sentir me rassure.

Lorsqu'il nous voit sortir, mon père tente encore de m'approcher. Je me serre contre le corps de Sam comme s'il s'agissait d'un bouclier anti-émeute. Sa prise se renforce d'autant plus sur ma main, entrelaçant ses doigts aux miens.

— Olivia, je t'en prie. Laisse-moi te voir, te parler, tu n'es plus une gamine, il tente en vain.

— Vous ne vous approchez pas d'elle, c'est clair ?! aboie Sam. Si vous essayez encore de l'approcher j'appelle les flics.

— Te mêle pas de ça, gamin. Olivia tu viens maintenant, il lâche d'un ton autoritaire qui me glace le sang.

Je me raidis, en repensant à ce ton qu'il employait envers ma mère et moi. Je me tourne vers lui et explose de rage.

— Si tu t'approches de moi, je te jure que je te crève les yeux. Tu n'es qu'un monstre.

Il s'arrête dans son élan et ne bouge plus. J'étais sûre que cette dernière phrase lui ferait l'effet d'un coup de poing dans la gueule.

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