Sephilia {RÉÉCRIS}

// Chapitre 14 : L'Eveil. // ✅

3095eme Laüne, 20:36.

Plus j'avançais dans la pièce, plus ma boule au ventre s'intensifiait.

Peut-être des centaines de personnes étaient assises sur des chaises, le regard rivé sur moi.

Je continuais mon chemin, regardant droit devant moi.

En face la famille royale se tenait debout, un nombre incalculable de garde était positionné sur les cotés de chaque mur.

C'est une fois arrivée au devant de la pièce que je vis Princia assise sur une chaise.

Je lui fis une grimace et elle me sourit, mettant les deux pouces en l'air pour m'encourager.

Lorsque le roi prit la parole, je me tins plus droite et croisais les bras dans mon dos.

-"Chère Sephilia, tu es aujourd'hui en face d'un jour très important pour toi. Un jour que nous appelons l'Eveil. Nous avons fait réunir la population, car il est évident que tout le monde va t'accueillir comme il se doit, pour que tu fasses parti à part entière du royaume !" S'exclama le roi.

Le peuple m'acclama en criant et tapant des mains.

Je souriais.

-"Tu vas donc choisir la faction que tu veux prendre, le prince ici présent a sûrement du déjà t'en parler."

J'hochais de la tête face aux paroles de la reine. Devant moi étaient placés quatre bocaux, un avec de la terre rouge, un avec de la terre jaune, un avec de la terre verte, et un autre avec de la terre noire.

-"Chaque bocal correspond à une faction, as-tu déjà une idée de la faction que tu veux choisir ?"

Sans réfléchir je regardais droit dans les yeux d'Edhistie, qui n'avait cessé de me fixer depuis mon entrée et prononçais ces mots :

-"Je veux faire partie de la garde royale. Je veux être entrainée par le prince, et défendre le royaume."

Je le vis se taper le front, il me lança un regard noir, mais ce fut son sourire qui me fit le plus peur.

Il montrait que j'allais souffrir.

À nous deux, Edhistie.

Le roi et la reine furent d'abord surpris, mais se reprirent.

-"Ce sera alors le bocal noir. Tu devras te couper la peau, afin que ton sang se mélange à la terre noire, ensuite tu devras te faire marquer la paume de ta main droite au fer le blason du pays et pour finir, nous te tatouerons à l'endroit où tu veux le blason de ta faction."

Cela me semblait beaucoup, mais j'étais bien trop heureuse d'enfin être entièrement accueillie dans le royaume pour m'en plaindre.

Le peuple m'acclama une seconde fois, puis le silence revint quand nous vîmes au loin un soldat arriver. Il avait dans sa main une dague, qu'il me donna.

Je compris que c'était avec ça que je devais me couper la main, je le pris au soldat, et en fermant les yeux, je fis une légère pression sur mon doigt assez fort pour que du sang en coule.