_Maïa, déclara le Darkling d'un ton profond. Je suis tellement heureux de te retrouver.
Je reconnus les Keftas autour de moi. Mes parents Malyen et Alina, m'avaient assez apprit à m'en méfier et à les éviter pendant nos années de cavale. A quelques...
Le jour suivant je ne voulut voir ni Mal ni ma mère. Je me sentais trahit et j'avais besoin de solitude.
Heureusement pour moi, le Darkling respecta ma volonté.
Enfin... de rester seule. Tous les matins je devais me rendre sur le pont avant. Ivan veillait sur mon entraînement. Il me balladait comme un pion sur un échiquier, anticipant et parant tous mes coups. Malgré quelques entraînements avec Mal dans le passé, je passais des sales quarts d'heures. Je tentais de fuir ou d'échapper aux coups plus que je ne les bloquaient. Le général Kirigan m'annonça qu'il voulait bien me dispenser de cours de combat si je parvenais à frapper trois fois Ivan...
Je portais un pantalon en toile prêt du corps, une chemise aux manches amples de couleur beige et un corset en cuir foncé qui accompagnait mes mouvements, mais qui faisait remonter exagérément ma poitrine.
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Je surpris plusieurs fois le général noire reprendre un marin ou un de ses Grishas qui avaient profités de mes séances de combats matinaux pour se rincer l'œil. Franchement, je n'avais absolument pas la tête à ce genre de choses...
Pourtant je ne me trouvait pas particulièrement jolie, enfin mon corps était svelte mais de corpulence normale et surtout je n'étais pas très musclé. Apres les séances avec Ivan, en plus des bleus, j'avais de sacrées courbatures...
C'est pourquoi un jour j'osais aller voir le capitaine Sturmhond.
_Est-ce que certains de vos marins pourraient m'aider à progresser en combat rapproché? Lui demandais-je.
_Pourrais-je savoir pourquoi? Il me semble que ton père, le Darkling, s'occupe de ta formation.
Maïa serra les dents en entendant le mot "père" et "Darkling" dans la même phrase.
_C'est son Fondeur que je dois affronter et je ne l'apprécie pas. Il m'apprent à attaquer, pas à parer les coups.
_c'est vrai qu'il n'est pas très tendre avec toi, continua-t-il. Je rêverais d'être à sa place, dit-il en tournant autour de moi tel un oiseau de proie. Ne serait-ce que pour pouvoir passer un moment privilégié avec toi, et surtout pour te rendre dangereuse.
Je fixais le sol, qu'est-ce qu'il me déstabilisait avec son beau visage et son regard envoûtant. Mais j'avais quand même envie de lui mettre une gifle pour son arrogance.
_Mais il est vrai que son entraînement sévère est bien plus efficace, dit-il dans un sourire charmeur.
Je détournais à nouveau les yeux. Je réagissais comme une gamine amoureuse. Mais après tout je n'avais que dix-sept ans et demi, et ma dernière amourette remontait à mes dix ans. Une autre partie de moi le prenais au sérieux et je tentais tant bien que mal de sonder ses regards et ses intonations pour démêler le vrai du paraître.
_Le Darkling nous a ordonner que tu n'ai aucun contact avec l'ami de l'invocatrice.
