1. le paradis puis l'enfer

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Pour tout ceux qui ont peur de revivre à nouveau ce qui s'est déjà produit..

Lilith

Los Angeles - 20 avril - 23h34

J'avais passé la soirée avec cette boule au ventre dû à un mauvais pressentiment concernant ma mère, le genre qui agit sur votre corps, paralyse, crispe, fait frissonner, pourtant j'attendais encore et encore sur le canapé, espérant la voir franchir le pas de la porte et la prendre dans mes bras. Je reçu à la place un appel de mon père qui était à ce moment même en Irak. Mauvais pressentiment.

Ce soir là, l'appel de mon père m'avais apprit que ma mère était en train de se faire transporté à l'hôpital le plus proche, je m'étais effondré et j'avais eu le trajet le plus flou de ma vie embué par mes larmes et sanglots. Ma mère était morte dans cette chambre d'hôpital, sa main dans la mienne.

Je lui avais dis tout ce qu'elle devait entendre, que je l'aimais mais ce n'étais pas assez, rien n'aurait pu être assez à ce moment si ce n'était qu'elle vive. Je l'avais supplié de tenir le coup de ne pas me quitter, de vivre pour moi, mais alors que la machine qui retranscrivait les battements de son coeur avait émit le bruit le plus douloureux que j'avais jamais entendu, un poignard s'était logé au plus profond de mon coeur, laissant à vif la brûlure de la perte de la personne la plus importante à mes yeux, ma maman.

Mon père m'avait rejoint, il avait miraculeusement réussit à se faire rapatrier ici. Je ne réalisais toujours pas que tout ça était bien réel, alors même que tout le monde vêtu de noir venait me trouver pour me donner leurs plus sincère condoléances. Qu'est-ce que j'en avais à fouttre de leurs condoléances, je ne connaissais pas la majeure partie d'entre eux, et ma mère ne devait pas en connaitre beaucoup plus.

Malgré tous ces événements, mon père devait retourner en Irak dû à ses obligations. Mais il avait décidé que rester ici seule n'était pas une option, selon lui je ne pourrais pas survivre livré à moi même dans un endroit où je vivais habituellement avec ma mère. Ça me crevait le coeur de l'admettre mais il avait raison, pourtant laisser tous ses souvenirs ici, son odeur qui persistait partout dans la maison, je n'arrivais pas à partir.

Il le fallait pourtant bien, c'est comme ça que je me suis retrouvé deux semaines après avoir enterrer ma mère, à m'envoler pour New York. Par l'hublot j'espérais en quelque sorte la retrouvé, voir un ange, mon ange, qui veillait sur moi de là où elle était. Des larmes ruisselait le long de mes joues et venaient se nicher dans mon cou.

***

New York - 9 mai - 20h12

New York, survolant cette ville, la réalité venait me frapper en plein visage, j'allais vivre avec un parfait inconnu ? Il ne l'était peut être pas pour mon père mais je ne l'avais jamais rencontré.

Elio était le fils du meilleur ami de mon père, celui-ci était décédé 2 ans auparavant dans une de leur mission. Il était le copilote de mon père, j'avais eu la peur de ma vie ce jour là. J'avais toujours pensé que la dangerosité de son travail le perdrait avant, cependant c'est à ses côtés que j'ai enterré ma mère.

C'est donc la meilleure idée que mon père ait trouvé, m'envoyer chez le fils de son défunt meilleur pote. Je ne sais pas si il a accepté par pitié au vu de la situation, ou si mon cher petit papa ne lui a pas laissé le choix. Dans aucun des cas ça me semblait être positif pour lui. Je le connaissais à travers les récits de mon père, ils semblaient assez proche surtout depuis la mort d'Hudson. Hudson Clay de qui j'étais assez proche depuis petite.

LILIESWhere stories live. Discover now