𝖿𝖾𝖾𝗅 𝗆𝖾﹐𝗵𝗲𝗲𝗻𝗼𝗼．

𝟭𝟰┃𝗺𝘆 𝗯𝗮𝗻𝗱𝗮𝗴𝗲．

❝ 𝖨 𝗍𝗋𝗂𝖾𝖽 𝗍𝗈 𝗐𝗋𝗂𝗍𝖾 𝗒𝗈𝗎𝗋 𝗇𝖺𝗆𝖾 𝗂𝗇 𝗍𝗁𝖾 𝗋𝖺𝗂𝗇. ❞

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Heeseung avait laissé le rosé quelques instants, allant chercher une trousse de soin pour s'occuper de ses plaies. Pendant ce temps, l'étudiant se posait un tas de questions et réfléchissait beaucoup. Comment allait-il pouvoir expliquer la situation au noiraud sans qu'il ne se fâche ? Après tout, celui-ci pouvait bien comprendre...

Trop tard, il ne pouvait plus trouver d'excuses. Son aîné venait de revenir dans la pièce, prenant une chaise pour s'installer près de lui.

❝ — Alors maintenant tu m'expliques tout.

Quémanda le plus âgé en ouvrant la trousse de soin, sans même regarder Sunoo. Encore une fois, le concerné cherchait ses mots, jouant nerveusement avec les manches de son pull.

Remarquant le silence du rosâtre, le danseur prit la parole à nouveau.

— Maintenant. ❞

Sa voix était dure, désignant bien son insistance, mais malgré cela, son cadet resta muet comme une carpe. Heeseung attrapa des cotons ainsi que du désinfectant afin de désinfecter les plaies du plus jeune. 

Sunoo avait d'ailleurs grimacé en sentant le produit en contact avec sa peau, et en effet, ce n'était pas très agréable. 

❝ — C'était qui ce gars ? 

Posa une énième fois le danseur en continuant de soigner les blessures du rosé. 

— Il s'appelle Max.. il est dans mon campus. ❞

Le plus jeune avait enfin pris la parole, d'une voix bien tremblante, comme s'il redoutait quelque chose. Il s'était mis à observer Heeseung qui leva un sourcil face à sa réponse. 

❝ — Et je peux savoir ce que tu faisais avec lui ? 

Avec cette expression et ce ton de voix, on pouvait réellement penser que le noiraud était le grand frère de Sunoo, qu'il lui apportait une attention particulière. Mais il n'y avait rien. Heeseung était son professeur de danse, et lui l'élève, rien de plus. 

Bizarrement, cette pensée fendait le cœur de l'étudiant. 

Parce qu'il savait que son aîné ne partagerait sans doute jamais ce ressenti. Parce qu'il savait que ce dernier faisait tout ça seulement par pitié. 

Le regard du rosâtre était devenu vide pendant quelques instants, divaguant peu à peu dans ses pensées. Heeseung l'avait remarqué. C'est pour cela qu'il le rappela à l'ordre, voulant concrètement obtenir une réponse.  

— Alors ? ❞

Notre protagoniste soupira longuement. Décidément, il n'avait plus vraiment le choix. Il ne pouvait plus mentir jusque-là. Où trouver les excuses ? 

❝ — Ce n'est pas la première fois que l'on fait ça. Il me donne rendez-vous dans cette ruelle toutes les semaines pour me demander de l'argent et me dit que si je ne le fais pas, il y aura des conséquences. J'ai déjà expérimenté ça, et ça s'est mal passé. 

Face à cette révélation, le plus âgé se redressa, reposant le flacon de désinfectant. Bien qu'il ait été surpris en entendant cela, il garda un air grave. 

— Arrête ça immédiatement. C'est du racket, et tu sais, c'est interdit et puni par la loi. ❞

Sunoo baissa les yeux, comme s'il se sentait coupable. Il n'y avait que lui pour pouvoir accepter ce genre de choses. Si vulnérable. 

Remarquant qu'un silence commençait à s'installer, le jeune homme aux yeux de biche se racla la gorge, prenant la parole à nouveau. 

❝ — Tu le prends où cet argent ? C'est ton argent de poche ? 

L'étudiant détourna le regard encore une fois. La culpabilité commençait à le ronger petit à petit. 

— Dans le portefeuille de ma sœur. ❞

Visiblement, le chorégraphe n'était pas au bout de ses surprises. Et en entendant cela, il fronça les sourcils, son visage arborant toujours une expression autoritaire, montrant qu'il n'était pas ravi. Mais ce n'était pas contre Sunoo, au contraire, c'était plutôt pour le protéger.

❝ — Tu sais quoi ? Je devrais lui dire.

À l'entente de cette remarque, Sunoo se mit immédiatement à paniquer.

— Non, je t'en supplie ! Ça va empirer les choses... ❞

Effectivement, si Hazel était mise au courant de la situation, elle risquerait de réprimander son petit frère, et c'était tout à fait normal. 

❝ — Pour la peine, la prochaine fois que tu as un rendez-vous avec ce Max, je viendrais avec toi et je lui dirais mes quatre vérités. 

Rétorqua Heeseung tout en récupérant des pansements dans la trousse de soin. Suite à cela, il les ouvrit, avant de les coller sur les plaies de son cadet. Et dire que celui-ci allait encore devoir mentir auprès de sa sœur pour ne pas l'inquiéter... 

Un silence s'était peu à peu installé dans la pièce. Le garçon aux cheveux de jais jeta un œil à l'horloge murale accrochée dans le salon. Il était aux alentours de 22h. 

— Reste dormir ici. Il est bien trop tard pour que tu repartes. ❞

Propose finalement le plus âgé tandis qu'il s'installa sur le canapé à côté de Sunoo. Ce dernier n'avait pas répliqué, acceptant simplement cette idée. De toute façon, il était bien trop fatigué pour débattre. Que ce soit physiquement ou psychologiquement. 

Heeseung avait commencé à lui poser un tas de questions, lui demandant s'il avait besoin de quoi que ce soit ou s'il avait faim. Mais évidemment, le rosé refusait toujours. 

Finalement, les deux décidèrent de regarder un film pour passer le reste de la soirée. Et bien sûr, épuisé par tous ces événements, le plus jeune finit par s'endormir devant la télévision, sa tête se posant sur l'épaule du noiraud. En voyant cela, le danseur décréta qu'il allait sans doute aller se coucher lui aussi, alors stoppa le film, se releva, pour ensuite mettre son cadet dans une position un peu plus confortable. Suite à cela, il couvrit Sunoo d'une couverture, avant de se pencher vers lui, déposant un petit baiser sur son front. 

Pourquoi avoir fait cela ? Il n'en savait rien. C'était presque naturel, instinctif. Mais de toute façon, il n'y avait rien, et c'est ce que l'étudiant allait se répéter en boucle. Les deux étaient totalement opposés, selon Sunoo. 

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❝ 𝖡𝗎𝗍 𝗍𝗁𝖾 𝗋𝖺𝗂𝗇 𝗇𝖾𝗏𝖾𝗋 𝖼𝖺𝗆𝖾. ❞