11| Liv

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Je me prépare avec un sourire aux lèvres.

Aujourd'hui, j'ai un rendez professionnel pour mon projet de mode.

Hier soir, à la soirée où j'ai du accompagner Riven, j'ai rencontré quelqu'un.

Monsieur Lays est venu me trouver en sortant des toilettes, où je m'étais éclipser après l'échange bizarre avec Riven, et il a tout de suite semblé intéresser par mon travail.

Monsieur Lays est le gérant d'une grande entreprise de mode, il m'a cité quelques grands créateurs qu'il a formé et je suis restée bouche bée pendant plusieurs minutes.

Je ne sais pas pourquoi il a misé sur moi, peut-être est-ce parce que je suis accompagnée de Riven et qu'il s'est dit que si j'étais présente, je devais être quelqu'un d'important, s'il savait...

Dans tous les cas, je n'ai pas pu refuser lorsqu'il m'a proposé un entretien dès aujourd'hui, j'ai presque failli sauter de joie.

J'ai l'impression que mon projet avance, que finalement, je peux peut-être y croire.

Enfilant mon blazer, je passe un dernier coup de brosse dans mes cheveux et sors de ma chambre, mes croquis sous le bras.

- Tu vas où, me demande Riven en me détaillant de la tête aux pieds, surpris de me voir habiller comme ça.

Je me tourne vers lui, ne pouvant m'empêcher d'admirer ses muscles à travers son tee-shirt.

- Rendez-vous professionnel. Un agent m'a repéré hier et m'a proposé un entretien.

- Mais je ne lui ai même pas encore transmis tes créations, comment elle a pu te contacter ?

- Flash info Riven, tu n'es pas le seul qui peut m'obtenir des opportunités, je peux aussi me débrouiller toute seule.

- C'est qui ?

- Qui quoi ?

- Quel agent t'as proposé un rendez-vous ?

- Monsieur Lays, il a travaillé avec beaucoup de grandes-

- Son nom me dit quelque chose mais je n'arrive pas à savoir d'où, me coupe-t-il avant que je termine.

- Peut-être parce qu'il a travaillé avec beaucoup de grandes stars, je répète, saoulée qu'il ne m'écoutes pas jusqu'au bout.

Il fronce les sourcils, gardant une expression sceptique sur le visage.

Qu'est-ce qu'il lui prend ?

Il ne peut pas tout simplement se réjouir pour moi ?

Non, monsieur veut absolument tout contrôler et cela le contrarie que, pendant qu'il gérait ses petites affaires d'entraineurs de rugby, je puisse, de mon côté, rencontrer des gens qui pourraient m'aider dans mon projet. 

- Merci de ton soutien, dis-je en levant les yeux au ciel, irritée qu'il soit si peu enthousiaste pour moi.

- Ce n'est pas ça, dit-il les dents serrées.

- Ah ok pardon, je ne savais pas que ton soutien tu le montrait en faisant la gueule.

Son visage se radoucit légèrement et il me regarde dans les yeux en s'exclamant :

- Bonne chance.

Lui ayant tiré les vers du nez, je ne réponds rien et, voyant qu'il me reste encore un peu de temps, je dépose mes affaires sur le comptoir et pars vers le frigo me servir un café.

ALL IS FAKEWhere stories live. Discover now