12| Liv

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De Moi : Es-tu aussi bon au lit que lorsqu'il s'agit de mentir ?

Je décide de me resservir pour oublier mon erreur mais la sonnerie de mon téléphone me coupe dans mon geste.

Sans surprise, il s'agit de Riven.

Je laisse sonner, trop occupée à m'amuser avec Naya et Maï.

Mais ce connard continue de m'harceler et c'est Nathan qui finit par prendre mon portable pour décrocher :

- Je crois qu'elle ne veut pas te parler, s'exclame Nathan.

Essayant de récupérer mon téléphone, je fais des grands gestes, mais ceux-ci sont lents et insignifiants, je n'ai pas la force de me battre.

- Un ami, et tu nous déranges alors que nous sommes en train de nous amuser, continue la voix de Nathan.

Je n'entends pas les réponses de Riven et ne peux que les deviner en écoutant la voix de Nathan.

Après quelques secondes de lutte, j'arrive enfin à récupérer mon téléphone et le porte à mon oreille en rigolant.

- Salut mon cœur.

- C'était qui, dit-il froidement.

Je continue de rigoler en voyant la tête de Maïly me dire de raccrocher et au contraire, m'éloigne du groupe pour m'isoler dans un coin, le téléphone collé à mon oreille.

- Tu sais que tu es le plus gros connard que j'ai jamais rencontré. Fin, en vrai je sais pas, mon père était pas mal, dis-je, ne contrôlant plus ce qui sort de ma bouche.

- Tu es avec qui, me demande-t-il d'une voix qu'il tente de paraitre calme mais j'imagine très bien ses poings se serrer le long de son corps.

- Depuis quand cela t'intéresses ?

- Depuis que tu es ma copine.

- Fausse petite copine, connard, je le corrige.

- Réponds moi, qui est ce gars qui a décroché, continu-t-il d'insister.

Je souffle bruyamment dans le téléphone, déjà saoulée de toutes ses questions.

Je devais simplement l'oublier une soirée...

- T'es jaloux mon chou à la crème, dis-je, ma voix déraillant à la fin quand je manque de trébucher.

- Liv, dis-moi où tu es, j'arrive.

- Non, je m'écris aussitôt.

- Tu es bourrée, avec des gens que tu ne connais pas, dis-moi où tu es, dit-il plus sèchement.

- Arrête de me donner des ordres.

- Mets ta localisation.

- ARRETE ! Je veux juste respirer, je veux juste que tu me laisses tranquille, je veux juste que... que tu sortes de ma tête le temps d'une soirée, je souffle, l'air me manquant peu à peu.

Autour de moi, les murs se rapprochent et j'ai l'impression d'étouffer, que mes poumons sont comprimés.

Les gens me bousculent sans faire attention, un coup dans l'épaule me fait gémir et je perds l'équilibre.

N'arrivant plus à contrôler mes émotions, des larmes commencent à rouler sur mes joues et je me retrouve à sangloter au téléphone, avec mon pire ennemi.

- Tu comprends, ça m'étouffe tout ça... je...

Je n'arrive plus à parler, l'air me manque et mon corps n'arrive plus à s'oxygéner correctement.

ALL IS FAKEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant