21| Riven

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De Moi : Tu rentres quand ?

Lorsque j'appuie sur « envoyer », les palpitations de mon cœur s'accélèrent et je patiente devant le téléphone comme un enfant attendant que le père noël passe.

J'ai l'air d'un con mais pourtant, j'attends sa réponse comme s'il me la fallait pour avancer.

Heureusement, elle ne tarde pas à voir mon message et vu le temps qu'elle met pour répondre, je m'attends à lire un roman.

Son bitmoji tape longtemps sur l'écran, mais finalement, la réponse est courte et précise :

De Liv : Demain.

Je ne peux empêcher mes lèvres de s'étirer.

C'est étrange, mais ne plus la voir tous les jours, partager son quotidien et ses humeurs, encaisser ses tacles, ça me manquait.

En plus de l'absence de Liv, mon temps consacré au rugby a nettement diminué et je m'ennuyais.

Je n'ai pas voulu paraitre collant donc je n'ai pas envoyé beaucoup de messages à Liv, je crois que nous éloigner était le mieux à faire au début.

Alors, je suivais sa vie à travers ses story, lorsque j'avais la chance d'en voir.

Sinon, les story de Maï ou de son ami ,que je n'arrive pas à cerner, me suffisaient.

Mais plus les jours passaient et plus je me rendais compte que ce n'était pas sa présence qui m'irritait, mais davantage son absence.

De Moi : Rejoins moi direct au stade ;)

De Liv : Au stade ?

Ah oui, je ne lui ai pas encore annoncé la nouvelle.

Je lui envoies un message pour lui dire que je lui expliquerais demain et elle m'envoie un GIF montrant son pouce.

Lorsque je remonte notre conversation, je m'aperçois que la plupart sont des GIF, je crois que c'est devenu une habitude entre nous.

Le cœur plus léger, j'entre dans ma cuisine et vais pour me préparer un café lorsque mon téléphone sonne.

Voyant le nom de mon meilleur ami s'afficher, je décroche :

- Ouais ?

- Mec tu peux venir m'ouvrir, j'arrive devant chez toi là.

- Sérieusement ?

- Quoi ?

- Tu m'appelles pour ça là ? Tu sais qu'il existe ce qu'on appelle une sonnette ? Ou, demandant un peu plus d'effort, tu frappes, comme tout le monde.

- Ouais mais le temps que tu viennes m'ouvrir ça prendrait un certain temps et il caille dehors. Au moins là, je t'ai préparé et je vais pouvoir tracer.

Je lève les yeux au ciel devant cette absurdité.

- Allez mon chouchou s'il te-

Je lui raccroche au nez et pars lui ouvrir, décontenancé face à sa fragilité.

Comme il me l'avait dit, il arrive quelques secondes plus tard et me fait une accolade en entrant.

- Oula, t'as l'air crevé toi, me fait-il remarquer. Toujours atteins par le départ de Liv ?

- Non, juste par la fragilité de mon meilleur pote.

Il fait une grimace puis part se servir dans le frigo comme si c'était chez lui.

ALL IS FAKEWhere stories live. Discover now