18

41 14 2
                                    

PDV Sarah

Toute la journée, j'étais de mauvaise humeur après l'humiliation que m'a fait subir Daniel. Madame OLOU a su me rendre mon humeur. C'est une femme géniale, elle a voulu tout de suite sympathisé avec moi. J'en ai profité pour l'aider un peu avec ses tâches. Elle ne faisait que l'éloge de son patron, je le redécouvrais à travers elle mais je n'arrivais pas oublié son caractère de cochon. Comme si elle lisait dans mes pensées, elle s'est mise à me parler de ce côté qui m'agace tant chez lui. Elle n'en connaît pas vraiment les raisons, mais elle croit qu'il a été gravement blessé dans le passé et qu'il traîne un traumatisme qu'il n'arrive pas à surmonter. Cela m'a fait penser à toutes les fois où j'ai remarqué cet air sombre chez lui. Qu'est ce qui a bien pu lui arriver. Je crois que Madame OLOU ne me dit pas tout et je la comprends. C'est quand même la vie privée de son patron.

Mon coeur s'est serré quand il est apparu dans l'embrasure de la porte de la cuisine. Bien que je lui en voulais, je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir ce besoin de le soulager, il semblait si désemparé. Alors lorsqu'il s'est excusé et m'a proposé de lui tenir compagnie, je n'ai pas vraiment réfléchi au risque de me faire gronder par les parents à cause de l'heure tardive. À vrai dire, je ne sais pas ce qui s'est passé, j'avais juste ressenti le besoin de lui faire changer les idées. Je ne savais pas comment réagir alors j'ai dit tout ce qui me passait par la tête et aussi lui faire comprendre que son attitude me blessait.

À peine, je rentre dans la maison que ma mère me bombarde de questions, je lui réponds vaguement que j'étais particulièrement chargée aujourd'hui. Elle accepte assez facilement mes explications mais je sais déjà que c'est un leurre. Elle va revenir à la charge.

- Dépêche-toi de rentrer on a des invités.

- Des invités ?

- Un ami proche de ton père. Mais il est accompagné..., tenta-t-elle d'ajouter que Papa nous interrompt.

- C'est une heure pour rentrer ?

- Tu sais bien que maintenant je suis l'assistante du PDG. Christelle part demain alors j'ai assez de choses à faire.

- Il va falloir revoir tes horaires, il n'est pas convenable qu'une fille de ton âge rentre aussi tard. Donc les prochaines fois tu aviseras. Je ne veux plus que ça se reproduise.

S'il n'y avait pas d'invités c'est sûr que ce serait une très longue histoire.

- Oui papa.

- Viens. Je te présente à un ami, tu ne le connais sûrement pas. On s'est perdu de vue.

C'est un homme d'âge mûr plus âgé que mon père.

- C'est ma benjamine.

- Ah oui la petite Sarah.

Je le salue poliment comme on le fait chez nous en tirant une petite révérence.

- Voilà mon fils, reprit-il. Allez approche.

Je rêve ? Putain, il fait quoi chez moi ?

- Sarah quelle belle surprise !

Il n'avait pas du tout l'air surpris. Il avait sûrement compris que c'était ma famille bien avant que je ne vienne. Je tourne la tête vers maman pour lui demander des explications avec des mimiques mais elle me fait signe qu'elle ne savait pas non plus.

- Maximilien.

Il fronce les sourcils, je sais qu'il déteste qu'on l'appelle comme ça. Non mais sérieux, je rentre et je retrouve mon ex chez moi.

- Ah vous vous connaissez, demande mon père.

- Oui on a fait le collège et l'université ensemble à Cotonou mais je n'ai pas terminé la première année avec eux, répondit Max.

Passé SombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant