deux -

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tous les jours je meurs
inlassablement
c'est un enfer sans fin aucune,
mon fantôme me hante pour me le rappeler -
le grave sur ma peau en filigrane - l'incruste sous mes paupières

je ne sais pas me concevoir vivant-e alors souvent je me fais mourir.
je demeure incapable d'exister sans cela,
alors aujourd'hui,
comme tous les jours,
je meurs.

je revêts mon costume de fer et d'acier et j'avance,
je pars à la conquête du bitume et j'avance, non pas sans douleurs.
je me parfume à la naphtaline et j'avance,
je trébuche sur le gravier
je saigne de l'écume -
j'avance.

putain

il faut croire que je dois être doué-e pour ça,
la mort
il y en a qui sont plus doués pour cela que d'autres et je le suis,
doué-e,
ce n'est pas faute d'avoir essayé, moi aussi,
de devenir funambule.

le big bang dans mon crâne est immarcescible.
alors je meurs,
comme je sais si bien le faire.

aujourd'hui comme tous les jours je vais mourir Where stories live. Discover now