treize -

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je n’entends plus mes veines quand tout est bleu sur le carreau cassé. 
tout est bleu
des seringues dans le corps
du métal sur la peau
je meurs encore et toujours là où même exister sans cette idée de la mort demeure impossible.
alors inlassablement
je m’abandonne
à cet écho lointain de mon nom sur le marbre ancien.

ma mort sera bleue

tout est tellement bleu qu'on se croirait au mois de juin sous les toits un drap vert pâle le soleil qui perce ma rétine —
moi qui ai toujours pensé que l'été me tuerait.

on pense connaître la mort jusqu’au jour où elle s’infiltre et vit sous la peau. elle grandit en moi. lentement d’abord, puis avec plus d'acharnement, avec plus de terreur que je n’aurais pensé pouvoir en connaître un jour dans mon existence.

aujourd'hui comme tous les jours je vais mourir Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu