quatre -

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si j’en prends assez, tout s’arrête

la phrase tourne en continu.

si j'en prends assez tout s'arrête.
– tout s’arrêtera –
tout a le pouvoir de s'arrêter.

je veux que mes cendres finissent pressées dans du vinyle,
un quarante-cinq tour de vingt quatres minutes à peine danser des seringues dans les veines morphine opium je m’en balance donnez moi du feu dans la paume de la main que tout brûle avec panache.

ce soir, la nuit est diaphane
- elle porte la couleur de ton visage -





le disque passe de mains en mains –
délicatement ses sillons se déposent dans les paumes,
délicatement,
je me faufile dans les empreintes, 
DÉLICAT-E
je n'ai jamais su être délicat-e alors il me faudra attendre de mourir pour le devenir.

je ne veux pas d’enterrement.
je ne veux pas d’un putain d’enterrement.

je ne veux pas d'enterrement alors on écoutera mes cendres un caillou dans les veines - exploser sa tête sur le bitume - je te chanterai des berceuses

écoutez moi jusqu’à l’aube,
hurler - crier - gueuler
ma mort complète et définitive

aujourd'hui comme tous les jours je vais mourir Where stories live. Discover now