~ Chapitre 23 ~

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Gabriella Parker.


J'étais assise dans le salon de Maggie entrain de lire une nouvelle de mon frère, lui dormait, la tête sur mes genoux, ma tante peignait sur une toile vierge et ma mère regardait la télévision. Et on faisait semblant que tout allait bien...


Je ne sais pas où je trouvais cette force qui me permettait de rester calme et de résister à l'envie de m'enfuir de l'appartement le plus vite possible. J'ai la sensation terrible de retomber dans un gouffre du quel j'avait réussi à sortir. Mais ma mère est arrivée, tel un fantôme de mon ancienne vie qui me hanterait pour m'empêcher d'oublier.


Quand j'entendis toquer à la porte, je bondis du sofa, réveillant mon frère et faisant sursauter notre mère. Je me précipite vers la porte et l'ouvre, trop heureuse de m'occuper.

Le visage familier d'un garçon qui m'a fait pourtant beaucoup de mal s'affiche devant moi.


- Qu'est-ce que tu fais là ? demandais-je irritée.

- S'il te plait, vient. Il faut que je te parle, me supplie Adam.

- A quoi ça servirait...

- Il faut que je te parle, répéta-t-il insistant.

- Je te laisse 5 minutes.

- Prend ta veste.


***


Adam m'emmène dans un petit parc où nous sommes seuls. Il s'assoit sur un banc et je l'imite en soupirant. Je garde la tête droite, je en le regarde même pas.


- Je m'en veux.

- Si c'est pour me faire le discours du parfait amoureux, tu peux t'en aller.

- Je veux t'expliquer.

- Et bah explique.


Il prend une inspiration et je le sens me regarder intensément.


- J'ai fais ça par jalousie. Quand je t'ai vu embrasser ce... J'ai... J'ai tellement été en colère et triste... Je pensais pas que la fille que j'aimais pouvait me faire autant de mal. Je voulais le faire disparaître de ta vie parce que je sais qu'il est incapable de t'aimer comme je t'aime. Il est incapable de te rendre heureuse comme je te rendrais heureuse. Je voulais juste que Alison et tout le lycée te fasse comprendre qu'il était con... Je... J'ai fais ça tellement spontanément et sous le coup de la colère... Je pensais pas...


Il bredouillait, cherchait ses mots, ne cessait pas de me regarder et d'essayer de me faire comprendre. Mais j'avais du mal à faire confiance à cet ami qui m'avait fait du mal.


- Adam... Ça sert à rien ce que tu fais... essayais-je de lui faire comprendre.

- Gab'...

- Non Adam.

- Regarde moi.


Il prit mon visage délicatement et le tourna vers lui. Je m'étonnais même de sentir mes yeux s'emplir de larmes. J'avais mal de l'entendre parler, mal de le regarder.

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