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Suho.

Elle est paisiblement endormie, elle n'a pas cessé de pleurer. Je me sens mal pour elle, je ne peux pas imaginer la douleur qu'elle ressens. Si Oliver ou Jeffrey me faisait un coup aussi bas, je pense que je ne m'en remettrais pas.
J'accorde une grande importance à l'amitié, c'est comme une seconde famille. Je n'ai jamais compris le concept de trahir ses amis sans éprouver du remord.

Noomi est bien plus sensible que je ne le pensais. Elle donne toujours l'impression de tout prendre à la rigolade, elle s'en sert comme une carapace. Elle voulait juste protéger son amie et voilà ce qui lui est arrivé.

Alors que je suis en pleine contemplation de son visage, elle papillonne légèrement des yeux avant de doucement les ouvrir. Elle m'observe durant quelques secondes.

Noomi: même au réveil... t'es beau.

Elle se redresse en frottant ses yeux, ils sont légèrement gonflés à cause d'hier.

Moi: tu vas mieux?

Noomi : je tiens le coup... merci d'être resté avec moi.

Moi: c'est normal *sourire*

Elle s'approche de moi et dépose un baiser sur ma joue. Elle n'a vraiment pas l'air d'aller bien. Je suis peiné pour elle. Je l'enlace pour tenter de la réconforter. On reste dans cette position durant quelques minutes sans rien dire.

Son téléphone portable sonne alors, brisant le silence qui s'était installé. Elle se redresse pour le prendre, elle décroche aussitôt.

Noomi : bonjour monsieur. *dit-elle d'un ton solennel*

Elle quitte le lit pour aller parler ailleurs. Son visage est fermé, ses pas lourds.

Noomi : j'arrive dans une demie heure, monsieur. Oui...

Elle raccroche.

Noomi : je suis dans la merde *rire*

Moi: qu'est-ce qu'il y a?

Noomi : mes collègues ont fait un rapport sur moi et ma manière de me comporter. Je suis convoquée à l'entreprise.










Noomi.

Je frappe trois coups à la porte avant d'entrer dans le bureau de Carter. Celui-ci qui avait le nez plongé dans des dossiers, relève la  et me fait signe de m'asseoir. Il a l'air énervé mais je m'en fous, c'est pas la pire des choses.

Carter: Noomi, n'as tu pas quelque chose à me dire?

Moi: non, je ne pense pas.

Il souffle d'agacement, prend un dossier qui était à l'écart des autres et le balance agressivement devant moi.

Carter: Noomi, est-ce que tu prends ce travail à la légère ?

Moi: non.

Carter: voici le rapport que j'ai reçu ce matin de la part de tes collègues.

Je prends le dossier à mon tour et commence à lire. Je meurs d'envie de rire tellement c'est ridicule.

"Mademoiselle Powers manque de concentration"

"Mademoiselle Powers mets en danger la vie du client"

"Mademoiselle Powers ne fais pas correctement son travail et se contente de se prélasser avec le client"

"Mademoiselle Powers semble s'être lier d'amitié avec tout le monde et entretient une relation avec le client"

"Mademoiselle Powers ...bla bla bla

THE BODYGUARDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant