Chapitre 9 - Nate

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Je la regarde se dandiner sur cette fichu table avec tous les autres petits crétins à ses côtés. La musique bat son plein et je suis le seul idiot planté en pleins milieu du salon alors que toutes les personnes présentes autour de moi dansent sur une musique latine que je reconnais très bien.

Elle me défie, je le sens. C'est ce qui m'énerve d'autant plus. Je ne sais pas comment elle fait pour me faire sortir des mes gonds aussi facilement mais, elle y arrive à la perfection, tout en restant elle-même. Cependant, malgré cette haine que je ressens à son égard, mes yeux n'arrivent pas à la quitter d'une seule seconde. Elle danse comme une déesse. Ses hanches bougent à la perfection, ses mains descendent lentement le long de son joli corps et elle secoue légèrement ses cheveux. Elle est tout simplement divine et terriblement sexy. C'est vrai que Jessica m'avait une fois raconté qu'elles avaient des origines d'Europe latine, provenant du côté de sa mère. Il faut bien une première version ratée pour pouvoir enfin produire une deuxième version parfaite. En réalité, ce n'est pas son physique le problème mais, sa personnalité qui l'enlaidit.

Je remarque que des connards tentent de s'approcher d'elle afin de pouvoir se coller comme des sangsues à son joli corps pendant qu'elle est totalement distraite par sa petite danse et par la musique. Ma mâchoire se contracte, mon regard se durcit et s'assombri par la même occasion, tandis que mon corps se tend et les doigts de mes mains se mettent à craquer. Un autre connard parvient à monter sur la table avec elle, en collant bien sa petite bite à son cul et ils commencent à danser en harmonie d'une façon sensuelle, voir presque provocante. Putain.. j'ai une envie de meurtre soudaine. Si je pouvais lui tordre la queue à ce bouffon, je le ferais immédiatement ! Elle me cherche ! Elle se fout de moi et en plus de ça elle joue avec le feu ! Je ne compte pas la laisser faire, je vais lui faire regretter son comportement de petite gamine pourrie gâtée.

Je m'avance en sa direction en parvenant à me créer un chemin au milieu de toutes ces personnes et... putain, qui a eu l'idée d'inviter autant de mondes dans une petite maison toute pourrie ? Certainement un gros débile qui se prend pour le roi du campus. Au moment où je m'apprête à la rejoindre sur cette foutu table et pousser ce gros pervers qui la frotte comme une gros mort de faim, je vois son regard brillant et lumineux se vider d'un coup. Elle a l'air crispée et à la fois désorientée. Elle s'arrête de danser et je n'entends que le gros débile derrière elle râler, car qu'il ne comprend pas la raison pour laquelle elle s'est arrêtée de bouger son petit corps.

Eh ! T'arrêtes pas de danser ma jolie ! J'en ai encore envie.

Sa voix de gros lourd fait naître en moi des envies de meurtre. Il a une sacré chance que je ne lui en colle pas une bonne. Alma risquerait encore de s'imaginer des trucs complètement faux. D'ailleurs, elle qui a une grosse bouche, elle reste figée, silencieuse sans même répondre à ce connard qui lui colle à l'arrière train.  Son regard est rivé dans la foule et je tente de comprendre au mieux ce qu'elle peut bien  regarder comme ça. Mise à part un autre connard qui la fixe avec insistance, comme s'il avait trouvé un diamant rare, ce qu'elle n'est clairement pas, je ne vois pas ce qui la met dans un état pareil.

Je la vois pâlir, elle paraît morte de l'intérieur, comme si quelque chose l'avait vidé de toute vitalité et d'un coup, elle réagit enfin en venant poser son regard droit dans le miens. Elle descend de la table en se faufilant à toute vitesse au milieu de la foule comme si elle cherchait à fuir quelque chose et cette fois, je jure que ce n'est pas moi le problème.

Au moment même où son bras frôle le miens, je viens empoigné son poignet de ma grande main en l'empêchant de continuer sa fuite. Je la sens toute tremblante et lorsqu'elle tourne sa tête afin de venir poser ses iris turquoises droit dans les miens, j'y vois énormément d'inquiétude et peut-être même de la peur. J'ai de la peine à la cerner à cet instant même. Serait-ce un numéro de sa part afin de réussir à m'échapper ? Dans tous les cas, je ne vais pas la laisser tranquille comme elle le souhaiterait, elle peut rêver. Elle est peut-être bonne actrice mais, avec moi ça ne marche pas. Désolé bebecita.

Dark Game - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant