Chapitre 18 ; Vengeurs Vinliski

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La veille au soir, quelque part à Bastia...

Deux ombres s'avançaient dans la nuit noire. Deux chevelures, blondes comme les blés, à peine distinguables sous les rayons d'une lune laiteuse.

Deux petites filles s'avançaient dans les rues sombres de Bastia, rentrant paisiblement d'une partie endiablée de corde à sauter, bravant les règles en dépassant largement l'heure du coucher.
Leurs parents allaient les gronder, c'était indéniable.

Un craquement retentit dans la ruelle déserte. La pluie commençait à tomber et les gouttes d'eau brouillaient la vue des fillettes.

— Dépêche toi, Aude !
On va se faire gronder par papa et maman ! s'écria la cadette, bien trop fort au goût de son aînée.

— Veux-tu te taire, Léonor ! Si nos voisins s'aperçoivent de notre sortie nocturne, ils raconteront tout à nos parents et nous serons perdus.

— Alors silence, lui murmura sa sœur.

L'ombre de leur maison se dressait comme un arbre fané au milieu de la rue.
Elle n'étaient plus très loin.

Mais, alors que la cadette s'élançait sur les dalles de pierres pour atteindre en premier leur maison, une ombre se dressa devant elle.
Une silhouette, noire comme l'obscurité qui les entourait, était face à elle et ne bougeait pas.

L'enfant n'eut pas le temps de crier, que la créature de l'ombre fondit sur elle et la jeta contre le mur d'une maison, devant sa sœur impuissante.
La créature se propulsa alors vers l'aînée des fillettes, et lui accorda le même sort que celui réservé à sa cadette.

Les deux blondinettes étaient sans vies, inertes au pied de leur propre maison. Ni crie, ni craquement, ni mouvement n'avaient retentit dans la rue. Les habitants dormaient toujours paisiblement.

La créature se releva ensuite, repu du sang de ses victimes.
C'était un homme de forte corpulence, à la barbe naissante et aux yeux qui transperçaient la nuit.

— Dayros ! Qu'as tu encore fais ? murmura une femme.

Un groupe de vampires s'avança vers l'homme, les crocs luisants sous la lumière pourtant faible des étoiles.

— Nous t'avons déjà répété de ne pas jouer avec la nourriture ! N'a tu donc aucune tenue ? le rabroua son géniteur.

— Mes excuses, père. Comprenez moi.
Cela fait longtemps que nous n'avons pas pu manger en abondance et profiter d'un repas correct..

— Je le sais, mon fils. Mais ne t'égare pas de notre objectif principal. Les Lanos doivent rester nos seules cibles.

— Nous nous devons de les retrouver, répéta la mère de l'obscure famille.

— Et récupéré notre frère. Cela changerait des stupidités de Dayros, répliqua une jeune vampire aux cheveux bleus électriques.

— J'aurais bien voulu pouvoir te remplacer à la naissance, mais mère ne m'a pas laisser le faire.

— Kara, Dayros, cela suffit ! Votre père veut parler !

Le silence se fit alors dans la petite ruelle.

— Ma très chère famille ; fille, fils, épouse, sœur et frère, dit-il en se tournant vers les tantes et les oncles de leurs progénitures. Quelque chose, un bien très précieux nous a été volé il y a maintenant quinze ans. Il est temps pour les Vinliski de le récupérer et d'exterminer les Lanos par la même occasion. Leur simple existence est une honte et une insulte au règne des vampires. Ils auront beau fuir, et échapper à nos crocs, nous finirons par les retrouver. Chris Lanos a fait une erreur en s'encombrant d'une humaine et il le sait. Il ne pourra pas surveiller les arrières de cette mortelle et ceux de sa famille à la fois. Ils finiront par faire une erreur, et c'est là que nous les coinceront. Nous récupérerons notre enfant, de quelques manières que se soit.

Les vampires s'enfuirent après avoir savouré leur repas, et d'avoir raviver leur haine d'une famille ennemie.

Rosa Bianca è Rossa ( En correction / réécriture )Onde histórias criam vida. Descubra agora