Engrenage : Enchaînement de circonstances ou d'actes, qui prend un caractère mécanique et irréversible.
Charlie Damson, une jeune femme de 27 ans qui vient de quitter son petit village natale de l'Amérique de l'Ouest pour la grande ville de New York...
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Je viens fermer le placard après avoir pris mon paquet de gâteau favori, puis je m'installe sur mon canapé qui est déplié dans son format lit, n'ayant rien fait de ma journée.
Je suis en week-end depuis hier soir et je dois dire que souffler après ce premier mois intense ne me fait pas de mal.
Cela fait déjà un mois que je travaille pour Liam Westwood en tant que sa secrétaire et je dois avouer que je commence à me plaire dans ce métier.
Je suis tout le temps occupé et ça me va, moi qui voulais de l'action en voilà. Il est tout le temps en rendez-vous et je suis parfois obligé de le suivre pour des entrevues qui sont parfois à 4 heures de route de New-York.
Le mec est toujours chiant et tout le temps sur mes gardes par peur que je dévoile quoi que ce soit.
Mise à part ça, Ambre est littéralement devenue l'un de mes milliers dans mon travail. Elle est toujours là, le sourire aux lèvres, prête à aider son prochain, un vrai soleil.
Mes yeux quittent l'écran de ma télé pour se focaliser sur mon téléphone qui sonne et je souffle en voyant le destinataire.
«Allô » dis-je.
«Enfin Charlie, ça fait des semaines que j'essaie de te joindre, je pensais qu'il t'était arrivé quelque chose de grave » me crie-t-elle dans les oreilles.
«Tout va bien maman, j'étais seulement occupé » dis-je.
«Oui bien sûr» dit-elle ironiquement je peux l'entendre à sa voix «C'est vrai que tu n'as pas le temps ».
«J'ai un travail maintenant » dis-je en lui coupant l'herbe sous le pied.
«Quoi ? Mais depuis quand ? » dit-elle.
«Depuis un mois » je lui réponds.
«UN MOIS? Tu te fous de moi Charlie, pourquoi tu ne m'as rien dit ? Je suis contente que tu sois de retour dans le journalisme » dit-elle.
«Ce n'est pas dans le journalisme, je suis assistante, bon c'est provisoire en attend... » dis-je coupé par ma mère.
«Assistante ? » dit-elle «Tu es tombé bien bas ma fille, toi qui étais presque directrice du journal à Darewiew ».
Je souffle ennuyé de ses paroles et de ce qu'elle va me dire.
«Tu vois tu serais resté ici, tu serais directrice et tu vivrais toujours dans ta belle maison avec Dan, tu sais que je l'ai croisé hier au marché, il n'avait pas l'air bien le pauvre alors je me suis arrêté pour discuter avec lui et tu devi...» je coupe ma mère.
«Maman c'est bo... » dit-elle en me coupant à son tour.
«Laisse moi parler Charlie, il allait de demander en mariage et toi, tout ce que tu trouves mieux à faire c'est de partir à l'autre bout du pays, pour tout recommence alors que tu avais tout ici » dit-elle alors que je souffle.
«Dan et moi c'était compliqué » dis-je.
«Compliqué en quoi Charlie ? Dan est l'homme dont toutes les femmes rêvent » dit-elle.
«Pour toi oui, mais pour moi non, il est trop... parfait » dis-je en commençant à m'énerver alors que je l'entends rire dans le combiné.
«Tu as beau être ma fille, parfois je ne te comprends pas » dit-elle.
«Je ne demande pas être comprise, seulement à ce que tu acceptes mes choix » dis-je en soufflant.
«Tu sais que par ta faute, je suis devenu le clown du village, les gens se moquent de moi, d'abord quitté par son mari et ensuite par sa fille qui soit disant s'ennuyait dans sa vie parfaite, non mais Charlie tu... » continue-t-elle alors que je ne l'écoute déjà plus.
À chaque appel c'est pareil, ma mère me dénigre, elle me parle de mes choix qu'elle ne comprend pas, elle me parle de Dan et j'en passe.
Des fois j'envie mon père qui s'est barré un beau matin de Noël.
D'ailleurs de savoir que Dan voulait m'épouser ça me fait ni chaud ni froid et je me demande si je l'aimais vraiment.
Avec Dan on s'est rencontré au lycée, en première et dés notre rencontre tout était déjà parfait, on aurait cru être dans un film.
Tout le monde pensait que durant nos études universitaires notre couple allait casser, mais non il a tenu. On s'est installé rapidement ensemble après et c'est là que tout est devenu monotone, en fait non tout était monotone depuis le début.
C'est comme si tout était calculé, sans saveur, sans passion, sans frissons, c'était plat pour tout. La télé tournait h24 à la maison pour combler le vide de nos discussions, le mardi et le samedi c'était les jours où nous faisions l'amour et tout les dimanches ont allé chez ses parents manger.
J'avais beau avoir, 17,18,19,20,21,22,23,24,25,26, et 27ans j'avais l'impression d'en avoir 70 et c'était long, très long.
Même quand je lui ai annoncé que je voulais le quitter, que j'avais besoin d'autre chose le mec n'a pas réagit.
Le vibreur de mon téléphone me renvoie sur la terre ferme surtout quand il vibre plusieurs fois.
«Maman je te laisse, j'ai un double appel » dis-je.
«Tu crois que je suis né de la dernière pluie Charlie, tu ne t'en tiras pas touj... » dit-elle alors que je lui raccroche au nez pour répondre à l'autre appel dont je ne connais pas le numéro.
«Allô ? » dis-je.
«Mademoiselle Damson, ici Monsieur Liam Westwood, je vous donne rendez-vous ce soir à l'adresse que je vous enverrai par message privé, soyez ici à 20h et soyez bien habillé ».
Je n'ai pas le temps de répondre quoi que ce soit, qu'il raccroche et je me retrouve comme une conne le téléphone à la main.
Deux secondes plus tard, je reçois un message de sa part avec une adresse.
Je regarde l'heure sur mon téléphone et je vois qu'il est pas loin de 18h, je peste un bon coup et je tape l'adresse sur Google Maps afin de voir où se situe le lieu du rendez-vous.
Dans une maison, une maison ? Dans un quartier qui a l'air d'être assez friqué vu les photos.
Qu'est-ce qu'il me veut encore celui-là ?
Purée 1h de route pour y aller en transport, ni une, ni deux je me lève aussitôt et je pars dans la douche.
Tant pis pour mon jour de repos.
Voilà le chapitre 7, j'espère qu'il vous a plus ? J'attends vos retours avec impatience :)
