Chapitre 9

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Après avoir déposé les deux plats d'amuse-bouche sur la table à manger qui dispose de 5 couverts, pour les cinq hommes dans le salon, ce n'est pas sans un juron que je retourne dans la cuisine

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Après avoir déposé les deux plats d'amuse-bouche sur la table à manger qui dispose de 5 couverts, pour les cinq hommes dans le salon, ce n'est pas sans un juron que je retourne dans la cuisine.

Je regarde la femme devant moi s'activer en cuisine tandis que je ne sais toujours pas quoi faire.

«Tiens, va dans le frigo et tire la bouteille de champagne» me dit-elle.

Je me dirige vers le réfrigérateur et sort la belle bouteille de champagne qui doit être aussi cher que mon salaire.

«Au fait moi c'est Carmen » me dit-elle.

«Charlie » dis-je.

«Charlie? » dit-elle en fronçant les sourcils.

«Oui c'est un prénom mixte » je lui dis en souriant.

«Ah d'accord, il n'y a pas vraiment ça chez nous » dit-elle «Je viens de Mexico».

J'aurais pu le deviner me dit ma conscience.

«Ça fait longtemps que vous travaillez pour lui ? » je lui demande.

«Ça fait 7 ans et je n'aurais pas pu mieux rêver comme patron » dit-elle dans son accent mexicain alors que je le fixe pour savoir si son sourire est sérieux, et oui il l'est.

«Je pense que tu peux aller leur servir à boire » me dit-elle en jetant un coup d'œil à la bouteille que je tiens toujours.

Je souffle et je viens ouvrir la bouteille après que le bouchon ait fait son meilleur bruit.

Je me dirige vers la salle à manger ou je vois tous les hommes assis.
Je croise le regard de mon patron auquel je réponds par mon plus beau regard noir, ce qui le fait doucement sourire.

J'arrive à ses côtés tandis que j'entends un «Ne me décevez pas ».

«Messieurs » dis-je en souriant.

Je me dirige vers Monsieur Tao et je viens verser du liquide dans son verre et je me concentre pour ne pas renverser.

Je fais exactement la même chose pour les trois autres hommes et vient le tour de mon patron.

Je finis la bouteille dans son verre et un rictus diabolique prend place sur mon visage quand je me rends compte qu'il en a beaucoup moins dans son verre que les autres.

«Oups » je glisse discrètement avant de revenir en cuisine.

Je pose la bouteille dans un coin sur le plan de travail et je la regarde couper des légumes.

«Je peux vous aider ? » je finis par lui demander.

Autant ne pas rester à rien faire, d'autant plus que je ne suis pas en colère contre cette femme.

«Oui, tiens coupe les poivrons » me demande-t-elle en me passant huit poivrons verts et rouges.

«Je les coupe comment ? » dis-je.

«En lamelle mi belleza » me répond Carmen.

Je fais ce qu'elle me dit tandis que je la vois sortir trois paquets de nouilles asiatiques et j'imagine qu'elle va concocter des nouilles sautées.

Super original pour des thaïlandais.

Je continue de couper mes poivrons en la regardant aller et venir dans la cuisine qu'elle a l'air de connaître comme sa poche.

«Vous connaissez bien cet endroit » dis-je en lui souriant.

«Normal, nous sommes chez moi » me dit-elle en souriant.

«Chez vous ? » je répète en fronçant mes sourcils «Nous sommes pas chez Monsieur Westwood ? ».

«Oh non » dit-elle en riant «Monsieur Westwood ne laisse personne mise à part ses  proches intime aller chez lui ».

«Je me disais aussi que cette maison est bien trop mignonne pour être à lui » dis-je alors qu'en j'entends un rire.

Je relève ma tête amusée vers Carmen qui rigole à gorge déployé.

«Tu es amusante » dit-elle en prenant mes poivrons coupés pour les mettre dans le wok.

Je la regarde coupé l'oignon qu'elle place avec les légumes qui sont en train de cuire puis elle vient se saisir d'un morceau de bœuf qu'elle vient découper.

«Excusez-moi pourrions-nous avoir de nouveau à boire ? » se fait entendre une voix détestable de la pièce à côté.

Carmen me montre le frigo et comme tout à l'heure, je viens saisir une autre bouteille de champagne que je viens ouvrir.

Je viens servir Monsieur Tao et je le vois échanger avec ses collègues en thaïes.

Je les serre sans les déranger et je vois mon patron me fixer.

«Évitez de trop écouter » me dit-il discrètement quand je viens le servir.

«Pourquoi ? Je suis persuadé que le New-York Times serait enchanté de savoir que vous allez vous implanter en avant-première en Thaïlande » dis-je en regardant son verre plus remplis que la première fois, mince.

«Faite ça et je vous vire » dit-il de voix basse, pleine de menace.

«Toujours la même chose » dis-je en le regardant «Il serait temps de me faire confiance après un mois vous ne croyez pas ? Parce que des plans comme celui-là, c'est le premier et le dernier » dis-je en ne lui laissant pas le temps de répondre que je retourne en cuisine.

Je pose la bouteille à côté de sa jumelle vide et je regarde Carmen mixer des gambas pour en faire une sauce.

Une quinzaine de minutes plus tard, le plat est prêt et s'est accompagné de deux assiettes et trois pour Carmen que nous allons servir ses messieurs.

Je viens déposer une assiette devant Monsieur Tao qui me sourit chaleureusement ainsi que la personne à ses côtés.

Je retourne en cuisine et je viens me mettre face à l'évier pour nettoyer les flûtes de champagne ainsi que les assiettes de l'apéritif.

«Je crois que tu lui as tapé dans l'œil » s'exclame Carmen à mes côtés.

«Pardon ? » dis-je.

«Le thaïlandais » me dit-elle «Il ne t'a pas quitté des yeux depuis que tu es rentré dans la pièce ».

Je ne réponds rien, m'en moquant terriblement ce qui n'est pas le contraire de Carmen qui ne cesse de glousser.

Voilà le chapitre 9, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

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