13. Qui es-tu ?

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Playlist : Lana Del Rey - Born To Die

ANGELA

Récupérant une respiration normale, la main sur mon cou, je me remémore ses derniers instants. Son regard est devenu si noir, comme si quelque chose avait dévier dans son esprit, il a la folie en lui et j'adore ça !

Diego vient de sortir de la salle de torture ou il m'a bêtement attachée avec un vulgaire morceau de corde. Dommage pour lui, je ne vais pas rester attachée bien longtemps. De mes doigts experts, j'appuie sur la fente cachée dans ma chevalière ce qui en sort une belle petite lame très coupante. Eh oui, il faut se méfier de moi et de mes accessoires. D'un coup de main, je coupe la corde et libère mes poignets. Pour garder du mystère, je remets ma bague en position normale et me lève, les bras dans le dos, le torse bombé, prête à accueillir Pietro.

Je chantonne en patientant. Cette situation me fait bien rire, ça m'occupe l'esprit et m'empêche de faire des crises. Pietro, au contraire, il ne sait pas gérer ma présence, et il me le prouve de plus en plus.

Quand je parle du loup, il vient d'entrer dans cette pièce de pierre froide. Il bloque en me percevant debout contre le mur, un sourire carnassier sur mes lèvres.

— Je ne suis pas trop bdsm chéri, précisais-je pour le provoquer.

— Je vais la tuer, je vais la tuer, je vais te tuer, répéta-t-il en s'approchant dangereusement de moi, un couteau de boucher à la main.

D'un geste agile, je l'évite et l'esquive. Le pauvre, il n'arrive pas à m'approcher ni me toucher.

— Tu n'es pas content, on dirait, observais-je en me trémoussant.

— Dis-moi ça t'amuse de faire la gamine ? Tu fais ta scène, car tu ne veux pas aller à ce gala, c'est ça ? Ou bien que je ne veuille pas de toi ?

— J'ai hâte d'aller à ce gala, sifflais-je. Mais alors comme ça, tu veux que les gens se retournent sur notre passage ? Qu'ils se mordent les doigts en nous voyant ? Pourquoi se retournerait-il sur moi ? Je ne suis qu'une simple femme sans défense, racontais-je en marchant dans la pièce.

Pietro est décontenancé. C'est à se demander qu'il n'attende pas que je baisse ma garde pour m'atteindre hors ça n'arrivera pas.

— Tu es comme moi, prétend-t-il en me montrant du doigt, enfin du couteau.

— Que ce qui te fait penser ça ? lui demandais-je, intéressé.

— Monaco, il y a deux ans, je cite " Un carnage dans un hôtel-casino, une femme a tué plusieurs représentant politique avant de disparaitre mystérieusement" ce qui est drôle c'est que c'est ton visage sur l'article montrant la scène de crime.

Ne sachant plus quoi répondre, je cache au mieux mes émotions, pour le coup, il m'a eue.

Mais comment a-t-il pu retrouver un article datant de deux ans en sachant qu'il n'y avait écrit nulle part mon prénom ?

— Ce n'est pas moi, nié-je en ne bougeant plus d'un millimètre, le menton haut et fier.

— Si tu le dis, j'ai continué mes recherches, et j'ai découvert qu'avant cet événement les cameras t'avait vu tuer une femme derrière l'hôtel pour la jetée dans une benne à ordure ensuite. Qui es-tu Angela Rossi.

— Ta pire ennemie.

Il rigole, un vrai rire franc comme celui que l'on offrirait à un enfant face à une blague pour ne pas le vexer.

— Tu n'es pas mon ennemie, mais je veux que tu sois ma partenaire, j'en ai conclu que tu ne resterais pas aux côtés de Vincenzo par plaisir, donc pourquoi ?

Nos cœurs désarmés | T.1 & T.2Where stories live. Discover now