Chapitre 4

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LANCE

De blasé, je deviens paniqué. Je perds toutes mes couleurs et passe nerveusement une main dans mes cheveux.

— Non, soufflé-je.

— Quoi ?

— Tu dois annuler, tout de suite, souligné-je.

— T'es dingue ou quoi ?

— Elle l'a fait exprès, j'en suis sûre, grondé-je. Cette sale...

— Attends, s'immobilise James. Tu la connais ?

— Oui, m'agacé-je en serrant les dents. C'est elle ! Du projet Athéna. Ma collègue ! De Cambridge, putain de merde, James, juré-je.

Ce dernier ne répond pas. Il se contente de me fixer pendant que je perds mon sang-froid.

En soi, cette nana ne m'a rien fait. Mais elle a cette façon de me regarder que je n'aime pas. Encore moins quand elle parle. Dans ces moments-là, j'ai envie d'écraser sa tronche d'emmerdeuse contre un mur. Elle transpire la suffisance et l'arrogance. C'est une connasse capricieuse, pète-sec et elle a la réputation de faire pleurer ses étudiants doctorants. Beaucoup changent de filière et se réorientent dans ma spécialité rien que pour pouvoir l'éviter. En d'autres termes, Olivia Harrington est un tyran.

La faire sortir de ses gonds ce matin dans le bureau de Foster était de loin la plus grande satisfaction que j'ai pu en tirer après avoir passé de nombreuses années à la côtoyer. Enfin, côtoyer est un grand mot. Je l'ai toujours évitée comme la peste car je n'aime pas les conflits inutiles et Olivia Harrington pue les emmerdes à plein nez pour une raison qui m'échappe. J'imagine que c'est son aura à l'odeur de l'enfer qui ne m'inspire pas confiance. Cette nana est une envoyée de Satan, j'en suis certain.

— Tu veux que j'aille te chercher une camomille plutôt ? taquine James en étirant un sourire torve.

— Non.

— Comme tu voudras. Mais du coup, je peux toujours la baiser, pas vrai ? s'enquiert-il. Vu que tu la détestes, je risque pas de bafouer le Bro Code.

Je dévisage James comme s'il était devenu fou. Après lui avoir retranscrit dans les moindres détails mon entretien de ce matin avec Foster et cette démone, après lui avoir expliqué que cette nana est ma rivale et ennemie jurée numéro 1, il pense toujours à se la taper ?!

— Le Bro Code exige du soutien, exposé-je, les dents serrées. Donc si je la déteste, tu la détestes. Compris ?

— Mais ça ne m'empêche toujours pas de la baiser, expose-t-il, très sérieux. C'est même très sympa, le hateful sex. Tu devrais essayer, tu serais moins tendu.

Je vais pour ouvrir la bouche et le traiter de tous les noms mais je me ravise car une idée soudaine me vient en tête. OK, une idée de fouille-merde certes, mais j'essaie de comprendre pourquoi et comment une nana comme elle a déjà pu se rabaisser à proposer un date Tinder à un type comme James.

James est un super mec et il est loin d'être dénué de charme mais il est effroyablement con pour quelqu'un comme Harrington. Tous les deux, ils ne sont pas de la même league. Donc soit elle cherche à m'atteindre en le côtoyant, soit c'est une pure coïncidence et elle est terriblement désespérée. Ce qui veut dire qu'elle a un point faible.

Si la concurrence a un point faible, je dois jouer de ça et le tourner à mon avantage soit pour la discréditer pour Athéna soit pour l'affaiblir et lui passer devant.

— Très bien, accordé-je finalement. Baise-la.

— Cool !...

— Plusieurs fois même, et bien, poursuis-je en établissant un plan diabolique en tête. Rends-toi indispensable, James. Tu dois être le meilleur coup de sa vie, compris ?

THE HUNT - [Halloween Dark Romance]Where stories live. Discover now