Chapitre 30

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OLIVIA

— Tu as pourtant l'âme d'une joueuse, signifie Ghostface d'un ton taquin. Ça ne te donne pas envie de parier ?

J'étire un sourire torve, prise au piège. J'ai envie de lui répondre que je ne peux pas jouer aussi gros, qu'il en va de ma santé mentale mais il met un terme à mes cogitations en m'embrassant.

Ses lèvres quémandent les miennes et viennent les flatter et alors, tout s'arrête. Mon cœur, le temps, la vie, mes réflexions intempestives, mes angoisses. Tout. Plus rien n'a d'importance. Je plonge tête la première dans cet ouragan d'émotions fortes. Je clos mes paupières et le laisse me ravir de baisers en lui répondant aussi naturellement que l'exige mon corps. Je suis pantelante, à bout de souffle, échauffée, crépitante de désir entre ses bras alors qu'il m'engloutit dans son sillage.

Je suis si lasse de lutter. Si lasse de résister à quelque chose qu'il me donne, sans concession. Je m'accroche à son cou, force le barrage de ses dents et viens trouver sa langue que je ravis. Je gémis contre lui alors qu'il s'accroche à mes fesses. Je me cambre et roule mes hanches contre lui, à mesure que nos bouches se dévorent. Sa respiration est saccadée et bruyante et j'ai l'agréable sensation de le sentir à nouveau dur contre moi.

J'ai envie de lui demander de ne jamais m'abandonner. J'ai envie qu'il me promette qu'il restera mais je ne peux pas faire une telle chose. Je reste consciente que tout ça, c'est de la folie. Une folie dont je veux goûter et profiter, au moins le temps que ça durera.

Si demain tout doit s'arrêter, je ne veux pas avoir de regrets.

Ghostface infiltre ses mains sous mon pull et dévale ma colonne vertébrale de ses caresses. Je câline son torse et déboutonne son jean, un à un. Je veux le sentir nu contre moi. Je veux que sa peau se greffe à la mienne. Je veux connaître ça au moins une fois. Je me fiche de demain, je veux ravir l'instant présent pour l'avoir rien qu'à moi.

Il me retire mon pull et le plaid tombe à terre. Cette fois-ci, je ne frissonne plus, je transpire de désir. La chaleur et la faim pour son corps me bercent et je suis intenable. Ses paumes emprisonnent mes seins qu'il caresse et flatte. En réponse, j'abaisse son caleçon et son jean pour prendre sa queue entre mes doigts. Je le branle délicatement et il mord ma lèvre inférieure en retour.

Une de ses mains écarte le tissu de mon string et son gland se dépose contre mes lèvres et bute contre mon entrée. Mon cœur loupe un battement.

— Attends, attends, soufflé-je en me décollant de sa bouche.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Déjà, il nous faut une capote, signifié-je en me relevant de ses genoux.

Je me lève du canapé et me déchausse. Je récupère un emballage de préservatif sur la table et le lui lance. Il l'attrape d'une main et descend son pantalon et son boxer jusqu'à ses chevilles. Je m'éloigne et vais vers les bougies chandelles posées par terre.

— Ensuite, annoncé-je. Je veux qu'on enlève nos masques.

Je souffle sur une bougie et l'éteins.

— Vraiment ? s'étonne-t-il.

— Oui, ce sera plus pratique, affirmé-je avant de souffler sur la seconde et alors il comprend très vite que je nous plonge dans le noir le plus total.

Nous n'aurons pas nos masques mais nous ne verrons rien de nos visages pour autant, entretenant encore le mystère entre nous. Je vais vers mon téléphone et coupe le film.

— Très bien, indique-t-il en retirant la capote de l'emballage. Dis-moi quand t'es prête.

Il la coulisse le long de son sexe, en m'observant, profitant encore du peu de clarté qui éclaire la pièce. Puis je souffle sur une nouvelle bougie et l'obscurité nous engloutit peu à peu.

THE HUNT - [Halloween Dark Romance]Where stories live. Discover now