CHAPITRE 4

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Un pied à l'intérieur que je reçus un violent coup qui me propulsa au sol. Je gémis de douleur, mon père se trouvait devant moi, le sourire malsain.

-          Tu t'es amusé à faire la pute c'est ça. Ses mots me choquèrent, comment pouvait-il dire ça à son propre fils. Je ne pouvais rien dire qu'il me releva par les cheveux avant de me rebalancer brutalement au sol.

-          T'ES QU'UNE SALE MERDE. Les coups s'enchainèrent sans que je puisse me protéger, sur mon ventre, mon dos mais bien sûr il évita mon visage et pourquoi ? Je sais pas, personne ne s'intéresserai à mon cas de toute manière.

-          CREVE ! CREVE BORDEL ! Et j'avais l'impression que j'étais en train de mourir, je ne pouvais plus respirer, j'étais paralysé par la douleur. Après de longues minutes de torture, les coups s'arrêtèrent mettant fin à ma souffrance. Il me regarda, fier de son œuvre.

-          C'est ce que les personnes comme toi mérite. Après ça, la porte d'entrée claqua dans un bruit sourd. Il était parti, il m'avait... il m'avait presque...

Après un long moment, je trouvai enfin le courage de me lever mais je retombais douloureusement au sol. Mon corps était déchirant. Je pris une grande inspiration et retentai de me lever. Un son de douleur sorti du fond de ma gorge. Je marchai en me tenant au mur jusqu'à ma chambre et tomba dans mon lit. Je n'avais plus aucune force ni aucun courage, j'avais l'impression de mourir et tout au fond de moi c'est ce que je souhaitais. Mes yeux se fermaient et je tombai dans le sommeil.

Le matin fut très difficile pour ne pas dire horrible. Je ne sentais plus du tout mon corps ou un peu trop et une remontée acide m'était soudaine parvenue avec une tête qui allait exploser. Au final j'avais fini la tête au-dessus des cuvettes m'étouffant dans mon propre vomi. Après ce moment peu joyeux, j'étais parti prendre une bonne douche et parti me laver les dents puis soudain mes yeux croisèrent mon reflet, ce reflet que je voulais à tout prix éviter. Je relevais mon haut et découvrit avec horreur mon torse,mes bras et mon ventre parsemaient de bleus et de blessures. Des sanglots s'échappaient de mes lèvres et je me laissais tomber au sol, la tête dans les genoux. Je ne pouvais plus m'arrêter de pleurer, mon corps était horrible, tout était horrible chez moi. Je n'arrivais plus à me regarder, je ne pouvais tout simplement plus m'apprécier et c'était atrocement douloureux. Je finis par me reprendre lentement et partis à la cuisine chercher un truc à manger, peut-être que ma douleur crânienne partira enfin. Cependant mes yeux s'écarquillent quand je vois à nouveau les placards et le frigo vide. Comment c'était possible ? J'avais fait les courses hier et aujourd'hui tout est vide. La seule pensée qui me venait était que mon père était parti avec toute la nourriture me laissant mourir de faim et surement de désespoir. C'est pas grave, j'allais une fois de plus rester sans manger. J'allais me poser au canapé quand la sonnette de la porte d'entrée sonna. Qui ça pouvait bien être ? J'ouvris la porte et mes yeux nez à nez avec un livreur, il se tenait devant ma porte
- Bonjour, tenez votre commande. Je le regardai sans comprendre
– Désolé mais je n'ai rien commandé
– Pourtant je suis bien à la bonne adresse. Dit-il en regardant son téléphone. Il me tendait la nourriture, impatient. Je le prends avec prudence mais avant que je dise quoi que ce soit
– Ça a déjà était payé. Puis il partit me laissant complètement perdu. Je fermai ma porte et vais au canapé, l'odeur était incroyable mais je me méfiais, qui a bien pu –

Je sursautai quand mon téléphone sonna, je le pris et vois un message d'un numéro inconnu

« Tu ferais mieux de manger et tout »

Je lâchai mon téléphone qui s'écroula au sol. C'était quoi ça ? C'était pas normal. Je pris mon courage à deux mains et répondis

Q-qui êtes-vous ? Comment c'était possible de bégayer par message, j'étais stupide

« Ne t'en fais pas trésor, nous nous rencontrerons très vite. ». Mes yeux s'ouvrèrent en grand, ça devait juste être une mauvaise blague

« Désolé mais je crois que vous vous trompez de personne, vous avez dû vous trompez de numéro ». J'espérais que ca s'arrêtait là mais je faillis faire une crise en voyant le message

« Je crois pas Alex alors maintenant tu vas manger ce qui y'a dans ce putain de sac avant de vraiment m'énerver et de faire des morts ».

Mon corps resta figer, j'arrivai pas à y croire et que voulait-il dire par « faire des morts »? Plus aucun message n'arrivait, je m'assis, ouvris le sac et sorti la nourriture. Ça donnait drôlement envie mais la peur était toujours là. Mais pour une raison qui mettait inconnu, mon cerveau me disait de manger et de prendre sa menace au sérieux.

La première bouchée fait une réelle explosion dans ma bouche. C'était délicieux. Afin d'accompagner ce merveilleux repas, je décidai de regarder un de mes dessins animés préférés Bienvenue chez les louds. Je pouvais passer la journée à regarder ça, je ne m'en lasserai jamais.

Après avoir finis, je jetai le sac le ventre rempli et joyeux. Mon téléphone sonna à nouveau

« Bon garçon mais ce n'est pas assez mais ne t'en fait pas nous prendrons bien soin de toi et nous ferons payer toutes personnes qui te feront du mal commençant par ton bâtard de père ».

Des sueurs froides glissèrent le long de mon corps, comment pouvait-il savoir ça. Je me mis à regarder autour de moi affolé mais je ne vis aucune caméra. Qu'est ce qui se passait. Et que voulait-il dire par-

DIG DOOONG.

Un sursaut brutal me submerge, je m'approchais méfiante mais terrifié vers la porte

- Q-qui s-sait. Demandais je apeuré à travers la porte.

- C'est le propriétaire. Un soulagement me parcouru soudainement. J'ouvris la porte

- Bonjour, que puis-je faire pour vous ?

-    Il y a deux mois d'avance à payer sur le loyer mais votre père ne l'a toujours pas fait, il ne prend pas la peine de répondre au téléphone alors je viens vous dire en face, soit vous payer les deux mois en avance sois vous partez, c'est assez clair ?

-   M-mais...

-  Non, je veux mon argent maintenant ou alors dehors

-  J-je je n'ai pas d'argent mais je viens de commencer un travail alors-

-  Je m'en fous de votre vie, si vous avez pas mon argent alors dehors, vous avez jusqu'à demain matin à la première heure. Sur ses mots il partit me laissant sous le choc. Ça ne faisait même pas une semaine qu'on était là qu'on nous mettait déjà dehors.

Comment allais-je faire ? Comment pouvais-je continuer à vivre comme ça ?

TRAPPEDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant