15 ~ Tourbillon

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Nda pré-chapitre : Bonne année à tous !

Nina

Je prends une dernière grande inspiration avant de poser ma main sur le métal froid de la poignée.

J'avais réfléchi tout au long de cette soirée, et après être rentré chez moi, cela s'était imposé comme une évidence. Je m'étais alors dirigée vers cette porte devant laquelle j'étais depuis quelques instants.

Même si je ne voulais pas l'admettre, cette discussion avec Naël m'avait fait réaliser à quel point il m'avait aidé.

Et il n'y a qu'un moyen de lui rendre la pareille.

Il m'avait sauvé la vie, à plusieurs reprises, et à défaut de pouvoir faire la même chose, je pouvais au moins l'aider. Même si cela impliquait de trahir tous ceux qui m'entouraient depuis ma naissance.

Je pousse alors le plus lentement possible la porte du bureau de mon paternel, elle émet un petit grincement qui me fait grimacer. Je rentre dans la pièce et referme immédiatement la porte.

Je peux entendre mon cœur battre dans mes oreilles. Je suis terrorisée, j'ose à peine respirer, de peur de me faire prendre.

Mes parents dorment dans la chambre juste en face et le moindre bruit pourrait les réveiller. Or si je me fais attraper, qui sait jusqu'où mon père ira cette fois.

Je me dirige alors rapidement vers son bureau, voulant rester le moins de temps possible ici.

J'ouvre son dernier tiroir, là où il range les papiers les plus importants. Je m'accroupis et analyses un à un les dossiers présents dans ce tiroir.

Au bout de quelques secondes, mes yeux se posent sur le dossier qui m'intéresse.

Bingo !

J'attrape cette pochette orange et la sort du tiroir. Au marqueur noir est écrit :
BELZEBUTH

Je referme le tiroir et contourne le bureau pour arriver devant un appareil m'intéressant fortement, la broyeuse de mon père, qui, dieux merci est silencieuse.

J'appuie sur le bouton et jette un dernier coup d'œil au dossier.

Je ne suis absolument pas sûre de moi, mais Naël m'a sauvé la vie à deux reprises, et il m'a aidé ce soir lors du gala.
Bien plus qu'il ne l'imagine...

J'acquiesce alors, toujours pas convaincu, mais ces souvenirs m'aide à me conforter dans ma décision.

J'ouvre le dossier et saisis les feuilles. Et sans même les regarder, je les insère dans la broyeuse à papier de mon père.

Je récupère ensuite les lambeaux de documents et les glisses à nouveau dans la pochette que j'embarque avec moi avant d'éteindre l'appareil.

Je me dirige vers la porte tout en vérifiant que rien ne pourrait trahir ma présence.

J'inspire à nouveau un grand coup et ouvre lentement la porte. Je grimace à nouveau à l'entente de son grincement avant de sortir de la pièce et de la refermer.

J'accours ensuite presque jusqu'à ma chambre, marchant rapidement sur la pointe des pieds. Je sens mon cœur tambouriner comme un malade sur mes côtés.

Il ne se calme qu'une fois ma chambre atteint, et comme par réflexe, je verrouille la porte après être entré dans la pièce.

J'attrape ensuite mon sac de cours et y fourre le dossier.

Il faut que je m'en débarrasse avant que mon père ne se rende compte de sa disparition.

Je me tourne vers mon réveil et me rends compte qu'il est quasiment cinq heures du matin, ce qui me fait lourdement soupirer.

SombreWhere stories live. Discover now