Sombre

21 ~ Moment de Vérité (Partie 2)

(NDA pré-chapitre: Vous vous souvenez de Mamie Vittoria?)

Naël

Je me fige instantanément et mes doigts se raidissent autour de mon téléphone.

Nina est dans sa chambre, debout contre un mur.

Maintenue... de force... contre ce putain de mur... par son enfoiré de père...

Celui-ci glisse sa main sur son corps et sous ses vêtements.

Je monte légèrement le son de mon téléphone pour entendre, mais pas trop fort pour ne pas effrayer Élio.

- Mais arrête... Hurle-t-elle en sanglotant.

Ce à quoi son père lui répond par une gifle forte et bruyante.

- Je t'ai déjà dit de fermer ta gueule putain.

Il passe une main sous le jogging de ma brune et celle-ci laisse échapper un sanglot.

Ma respiration commence à se saccader et mes mains tremblent légèrement à nouveau.

- Je t'en supplie... pleure-t-elle.

Il enlève sa main de son bas et lui attrape les cheveux avant de claquer sa tête contre le mur.

- JE VAIS TE FAIRE FERMER TA PUTAIN DE GUEULE MOI TU VAS VOIR.

Il plonge alors sa main dans sa poche et en ressort une seringue qu'il plante violemment dans le bras de ma brune, peu en dessous de son épaule.

Nina se raidit automatiquement à la vue de la seringue et lui hurle d'arrêter.
Mais lorsque qu'il lui plante dans le bras, en quelques secondes à peine, ma brune cesse tout mouvement.

Elle n'essaye plus de se débattre, elle ne le supplie plus non plus. Elle est juste immobile.

Comme morte...

Un souvenir me revient alors en tête.
Nina dans ma cuisine, totalement droguée et qui m'avoue qu'elle s'est faites droguer puis violée quasiment deux cents fois.

Mais sans jamais me dire qui lui faisait vivre ce supplice.

À présent, je sais, et mon cœur n'en est que d'autant plus briser.

Son père...
Son propre père qui abuse d'elle...

Je sors de mes pensées au moment où son père laisse alors la seringue tomber au sol en murmurant "tu vois quand tu veux, tu peux être gentille".

Son intonation me donne mes frissons, mais pas autant que son regard emplit de désir.

Je frissonne fortement en le voyant replacer sa main sous le jogging de ma brune pendant que celle-ci est incapable de bouger.

C'est à ce moment que je réalise.

Nina est en train de se faire agresser... chez elle... par son propre père...
Et personne ne viendra l'aider...

Je dois y aller...
Mais je ne peux pas y aller tout seul putain.

- D... D... Dorian...

Je relève la tête vers celui-ci et mon frère. Mais les deux me regarde de manière étrange.

C'est à ce moment que je réalise à quel point je tremble et à quelle intensité la peur doit se lire dans mes yeux.

Élio me regarde avec effroi et laisse échapper le ballon de ses petites mains.
Dorian, quant-a-lui, doit comprendre la gravité de la situation puisqu'il accourt vers moi.