16 ~ explosion

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Naël

- Rentre !

- Mais y a du soleil !

- RENTRE !

- Pfff ok.

J'ai passé le pire trajet en voiture de ma vie.

Nina avait commencé à me raconter l'histoire de deux carottes qui s'aimait et voulait se marier. Seulement un jour, l'une des carottes se fait couper en rondelles devant l'autre, à son plus grand désespoir.
Et elle en avait pleurée...

J'en peux déjà plus putain.

Alors pour la faire taire, j'avais accéléré, toujours plus, jusqu'à ce qu'elle la ferme.

Elle rentre enfin dans la maison et se tourne le soleil. Je ris et referme la porte.

- T'es vraiment cruel.

- Et toi t'es shooté, et blessée. Dis-je en jetant un œil à ses poignets. Vient avec moi.

Elle me suit jusqu'à l'étage, je lui pointe du doigt mon lit en allant chercher la trousse de secours dans ma salle de bain.

Quand je reviens, elle y est assise et inspecte la pièce du regard.

Je m'accroupis devant elle, mais elle a un mouvement de recul. Je fronce alors les sourcils.

- Je veux juste m'occuper de tes poignets, c'est tout.

Elle semble réfléchir un instant avant de soupirer et de me tendre ses deux bras.

Je les attrape doucement et relève les manches avant de m'approcher pour les observer quelques instants.

Seuls trois entailles sont présentes sur son poignet gauche, mais elles paraissent assez profondes. Quant à son poignet droits, une petite dizaine de coupures y figurent, mais elles sont superficielles.

J'attrape la trousse de secours et en sort le désinfectant, les compresses, le rouleau de bandage et le sparadrap.

J'imbibe une compresse de produit avant de la diriger vers ses poignets.

- Je suis désolé, mais ça va piquer. Dis-je en relevant la tête vers elle.

Elle acquiesce et j'abaisse alors le coton sur sa peau. Je sens son bras se mettre à trembler.

Je me dépêche alors de frotter les plaies puis passent au second bras. Une fois ma tâche terminée, j'enroule ses poignets de bandage avant de les attacher à l'aide du sparadrap.

Je nettoie ensuite ses mains, sur lesquelles le sang avait coulé en assez grande quantité.

- J'ai fini. Je déclare en rangeant les produits.

- Merci. Chuchote-t-elle simplement.

- Nina, pourquoi t'as fait ça putain ? Dis-je en relevant la tête vers elle.

Elle me sourit doucement avant de répondre.

- À la base, j'avais fait que le gauche, mais le droit était jaloux.

Et à ce moment, je compris, elle avait fait le poignet gauche avant de se droguer, ce qui explique pourquoi les entailles étaient plutôt profonde. Mais elle avait fait le droit après, tout était donc superficiel, car elle n'avait plus de force.

Un léger rire s'échappe de ses lèvres avant qu'elle n'ajoute.

- Mais... je crois que mes chevilles aussi sont jalouses aussi. Elle enfonce sa main dans sa poche. Faut que je m'occupe d'elles. Et elle la ressort avec une lame ensanglantée dans les mains.

SombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant